PSA Peugeot Citroën est prêt à saisir toutes les opportunités de croissance externe et de partenariat afin de créer un groupe "plus global et plus mondial", a déclaré son nouveau patron, Philippe Varin mercredi lors de l'assemblée générale des actionnaires.
"Il est important, voire essentiel, que le groupe renforce significativement sa présence sur (les) marchés porteurs" des pays émergents, a-t-il déclaré.
Cet objectif est "en bonne voie" avec près d'un tiers de ventes hors d'Europe en 2008, a dit M. Varin.
"Mais pour être plus global, plus vite, nous n'hésiterons pas, si la croissance interne ne suffit pas, à saisir toutes les opportunités de croissance externe et de partenariat", a-t-il ajouté.
M. Varin a rappelé que des partenariats sont déjà engagés hors d'Europe, en Chine avec Dongfeng et en Russie avec une usine en construction avec Mitsubishi.
Les marchés dans les pays industrialisés sont en situation de "surcapacité" et la concurrence y est intense mais, parallèlement, la moitié de la planète continuera à connaître "un fort développement économique", a-t-il souligné.
La famille Peugeot, premier actionnaire de PSA avec 30% du capital, avait indiqué mardi être ouverte à des alliances et des rapprochements à condition de rester "l'actionnaire de référence".
Numéro deux en Europe après Volkswagen, PSA occupait en 2007 le 7ème rang mondial. En 2008, PSA a vu ses ventes mondiales baisser de 4,9% à 3,26 millions d'unités, dont 2,08 millions en Europe occidentale.
Le nouveau patron de PSA entend aussi avoir un management "plus international" pour le groupe et proposer "des véhicules mieux adaptés aux spécificités locales des marchés".
"Nous n'hésiterons pas à coopérer avec d'autres constructeurs automobiles" pour partager les coûts de développement et de lancements de projets, a-t-il déclaré.
Il a aussi souligné qu'il fallait que le groupe "reste mobilisé" sur le plan de compétitivité et d'économies Cap 2010.
Par ailleurs, des salariés en grève de l'équipementier automobile Lear ont manifesté mercredi matin devant le siège de PSA Peugeot Citroën à Paris où se réunissait l'assemblée générale.
Scandant "PSA licencieur" et "la famille Peugeot doit payer", les manifestants entendaient protester contre la fermeture du site Lear de Lagny-sur-Oise qui emploie 317 salariés dans la fabrication de sièges automobiles. Leur action a retardé l'entrée d'une partie des actionnaires.
Quelque 15.000 voitures sont sans siège sur le site PSA d'Aulnay-sous-bois en raison du conflit à l'usine de Lagny, selon PSA.