Michel Balthazard et Matthieu Tenenbaum, deux des trois cadres mis en cause dans une affaire d'espionnage présumé au sein de Renault, vont porter plainte à Paris pour dénonciation calomnieuse, ont indiqué mercredi leurs avocats.
M. Balthazard, ingénieur cadre membre du comité de direction de Renault, licencié pour "faute lourde", a porté plainte mercredi à Paris, a annoncé son conseil, Me Pierre-Olivier Sur, dénonçant "les personnes et les actes qui ont gravement porté atteinte à son honneur dans un contexte de surexposition médiatique".
M. Balthazard a également engagé une procédure aux prud'hommes pour contester son licenciement.
L'avocat de M. Tenenbaum, Me Thibault de Montbrial, a lui aussi indiqué à l'AFP qu'il allait déposer une plainte "jeudi ou vendredi" à Paris, également pour dénonciation calomnieuse.
Interrogé par Europe 1, M. Tenenbaum a "contesté totalement" les faits d'espionnage que son ancien employeur lui reproche sur la foi d'une enquête menée par une officine privée.
"Je n'ai aucun compte à l'étranger, j'ai une totale transparence", a assuré M. Tenenbaum. "J'ai vraiment hâte qu'on vienne regarder mes comptes, prendre mon PC, mon téléphone, tout regarder, qu'on puisse engin me blanchir dans cette affaire", a-t-il insisté.
Le troisième cadre, l'ancien bras droit de M. Balthazard, Bertrand Rochette, a de son côté engagé ces derniers jours une action en diffamation non publique auprès du tribunal de police de Boulogne et intenté une action aux prud'hommes.
Renault a de son côté porté plainte contre X à Paris, notamment pour vol en bande organisée, visant les faits présumés d'espionnage dont se seraient rendus coupables les trois cadres supérieurs. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur.