Le groupe automobile français Renault a été assigné en référé pour l'utilisation à des fins commerciales du prénom Zoé, choisie pour sa future voiture électrique, a indiqué jeudi l'avocat des familles à l'AFP.
"J'ai introduit une assignation en référé pour le compte de mes clients hier (mercredi) et nous allons plaider le 21 octobre devant le juge des référés" à Paris, a déclaré David Koubbi.
Cette assignation en référé, dont l'AFP s'est procurée copie, a été déposée à la demande de l'Association pour la défense de nos prénoms (ADNP) et deux familles portant comme nom de famille Renault et ayant nommé leurs filles Zoé.
Ils font valoir que leurs enfants risquent de faire l'objet de "moqueries constantes" si elles portent le même nom qu'une voiture.
Le PDG de Renault "Carlos Ghosn avait dit qu'il ne laisserait pas partir sur le marché une voiture dont le nom serait un handicap. Nous n'avions pas attaqué car on pensait qu'ils allaient retirer ce nom pour le salon de l'automobile", a-t-il poursuivi.
"Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour pour l'instant", a indiqué un porte-parole de Renault à l'AFP.
"On prend acte d'une assignation en référé, on est serein et confiant du point juridique sur l'issue de ce référé", a-t-il ajouté.
La petite berline Zoé doit être commercialisée à la mi-2012.
Il y a une dizaine d'années, le choix d'une famille portant le nom Renaud de baptiser leur fille Mégane, du nom d'un des modèles Renault, avait fait grand bruit. Le procureur de la République de Nantes avait alors décidé d'engager un recours contre l'état-civil de la fillette. L'enfant avait finalement pu garder son prénom.