🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Reprise de SeaFrance: les salariés refusent poliment les propositions de Sarkozy

Publié le 04/01/2012 19:50
Mis à jour le 04/01/2012 22:00

Les artisans du projet de coopérative ouvrière (Scop) pour SeaFrance ont renvoyé mercredi la balle dans le camp du président Nicolas Sarkozy, jugeant que sa proposition de racheter la compagnie de ferries en Manche avec des indemnités de licenciement n'était "pas faisable".

La solution esquissée lundi par le président de la République "ne peut être envisagée en raison de l'insécurité juridique qu'elle engendre", écrivent les leaders de la CFDT, qui défendent ce projet, dans une lettre ouverte recensant toute une série d'obstacles juridiques, commerciaux et techniques.

"On ne refuse pas l'offre de Sarkozy, on le remercie même, mais on dit que ce n'est techniquement pas faisable", a dit à l'AFP Didier Cappelle, l'un des partisans de la Société coopérative et participative (Scop).

"Etant donné que ce qu'il a proposé n'est pas possible, on lui demande de faire une table ronde pour qu'il puisse sauver les emplois" en urgence. Le dossier de la Scop, pour laquelle il manque 50 millions d'euros, doit être rendu vendredi soir, avant une ultime audience lundi devant le tribunal de commerce de Paris.

Nicolas Sarkozy, qui suit de très près la question de l'emploi et des restructurations à trois mois de la présidentielle, a pris tout le monde de court lundi en décidant d'aider les SeaFrance, alors que ses ministres étaient peu optimistes.

Le président a demandé à la SNCF d'apporter son aide en versant des indemnités exceptionnelles aux salariés pour leur permettre de les réinjecter dans la coopérative.

Il a par ailleurs proposé que la SNCF rachète les bateaux afin de les relouer par la suite pour une somme modique à la Scop, seule offre en lice pour reprendre la compagnie qui emploie 880 personnes en CDI à Calais (Pas-de-Calais) et qui génère au moins autant d'emplois indirects.

En préalable à ces mesures, M. Sarkozy jugeait toutefois "inéluctable" la liquidation définitive de SeaFrance.

Candidat du PS à la présidentielle et rival de M. Sarkozy, François Hollande a dit "comprendre" la réaction de la CFDT : "Comment demander à des familles des salariés de mettre leurs indemnités de licenciement, fussent-elles abondées par une prime (...) pour devenir exploitants d'une entreprise dont ils n'auraient en définitive aucun actif en pleine propriété?".

Le ministre des Transports Thierry Mariani a au contraire fustigé "une très grosse impréparation" de la CFDT. "Ce que le gouvernement propose, c'est ce que les syndicats demandaient il y a trois semaines. On ne peut pas avoir sans cesse un partenaire qui change de position", a-t-il dit sur BFMTV.

Pour sa part, la présidente du Medef Laurence Parisot a reproché au tribunal de commerce d'avoir écarté l'offre de reprise de la compagnie déposée par le groupe Louis Dreyfus Armateurs (LDA).

Selon la Scop, les propositions du président Sarkozy engendrent "l'incertitude". "S'il y a liquidation, la SNCF ne pourra peut-être pas racheter les navires qui seront vendus aux enchères", a souligné M. Cappelle.

"Après il faudra (...) renégocier avec le port de Douvres et de Calais pour avoir le droit d'accoster. On perd le nom commercial, les systèmes de réservation fret et passager et donc l'accès à la clientèle", selon lui.

"Il faudra aussi recréer une filiale en Angleterre (...) indispensable à la gestion des escales" du côté britannique de la Manche. Enfin, une liquidation entraînerait des départs de salariés qualifiés et donc une "perte des compétences clés, notamment commerciales, informatiques", selon M. Cappelle.

Les défenseurs de la Scop affirment toutefois que "des solutions existent" pour financer leur projet, par le biais d'un prêt remboursé en vendant un navire à une société d'économie mixte.

Depuis la mi-novembre, les quatre navires de Seafrance sont retenus à quai en raison de craintes pour la sécurité. Ses clients ont été récupérés par le concurrent britannique P&O ainsi que par Eurotunnel.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés