Le Président fédéral suisse, Hans-Rudolf Merz, qui est également le ministre des Finances, a estimé jeudi que le secret bancaire était toujours préservé en Suisse, dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
"En ce qui concerne le secret bancaire en lui-même, rien n'a changé par rapport au passé, rien ne sera assoupli. Il y a juste une collaboration internationale plus étroite", estime M. Merz, bien que la Confédération a récemment été contrainte de se plier aux normes édictées par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Pressée par les pays du G20, la Suisse compte ratifier d'ici à la fin de l'année une douzaine d'accords de double imposition pour se mettre en conformité avec les normes de l'OCDE en matière de transparence et d'échange d'informations fiscales et être ainsi rayée de la liste "grise" des paradis fiscaux.
Au total, 23 pays ont annoncé leur intention de renégocier les accords de double imposition avec la Confédération. Six Etats ont jusqu'à présent ratifié un tel accord: les Etats-Unis, le Danemark, la Norvège, la France, le Mexique et un pays qui n'a pas souhaité être identifié par les autorités suisses.
L'influente Association suisse des banquiers (ASB) a nommé lundi à sa tête le banquier privé Patrick Odier, qui a prévenu qu'il agirait pour "assurer une protection durable" du secret bancaire.