Le plan de réduction d'effectifs lancé fin mai par le géant américain de l'informatique Hewlett-Packard (HP) doit se traduire en France par la suppression d'environ 520 postes d'ici 2014 sans licenciements, a-t-on appris lundi auprès de la direction et des syndicats.
La direction de HP a annoncé le 23 mai la suppression de 27.000 emplois dans le monde d'ici au 31 octobre 2014, dont 9.000 dès cette année, afin de soutenir son redressement.
Lors d'un comité d'entreprise exceptionnel, la direction de HP France a fait part lundi aux syndicats des conséquences de ce plan dans l'Hexagone.
"Il est envisagé une réduction de l'ordre de 520 postes à l'horizon de la fin de l'année 2014, qui s'effectuera sur la base de départs volontaires et d'un dispositif exclusif de pré-retraite", écrit la direction de HP France dans un communiqué, précisant que "la procédure d'information-consultation des différentes instances représentatives va débuter".
Dans le même temps, HP France indique avoir le projet de recruter 70 jeunes diplômés par an pendant trois ans.
"Il n'y a que 210 embauches sur trois ans, donc il y a une perte sèche de 310 emplois en France", a relevé Myriam Martinet (CGT), jugeant cet état de fait "inacceptable dans la mesure où HP a augmenté sa distribution de dividendes (aux actionnaires) cette année".
Selon elle, la direction d'HP avait annoncé des réductions d'effectifs de l'ordre de 8% au niveau mondial et d'un peu plus de 10% au niveau européen.
"Là, on est dans le niveau européen", a-t-elle relevé, les deux principales filiales françaises du groupe employant quelque 5.000 salariés.