En bonne voie pour atteindre ses objectifs à l'horizon 2015 après un premier semestre qui a validé sa stratégie, Axa souhaite poursuivre son développement avec son PDG Henri de Castries, dont le renouvellement du mandat pour quatre années supplémentaires sera proposé en 2014.
Sur les six premiers mois de l'année, l'assureur français a vu son bénéfice net reculer de 3%, à 2,47 milliards d'euros, en raison principalement d'un élément comptable, à savoir l'impact négatif d'instruments de couverture lié à la hausse des taux d'intérêt. Son résultat net est toutefois ressorti conforme aux prévisions consultées par l'AFP.
Dans le même temps, le groupe a vu son résultat opérationnel bondir de 14%, à 2,58 milliards d'euros, au-delà des attentes, grâce à la croissance de son chiffre d'affaires de 3,4%, à 50,0 milliards d'euros, tiré par toutes les lignes de métier.
L'assureur a également nettement amélioré sa rentabilité courante des capitaux propres (ROE courant), passée de 13,5% à 16,5%.
"Ce semestre montre que nous sommes capables de conjuguer croissance et performance. (...) Dans l'ensemble de nos activités et sur l'ensemble des géographies sur lesquelles nous sommes présents, nous sommes capables de concilier les deux", s'est félicité le PDG, Henri de Castries, lors d'une conférence de presse.
A la Bourse de Paris, cette publication a été bien accueillie. Le titre Axa a gagné 2,21%, à 17,13 euros, dans un marché qui a fini quasi stable (+0,07%).
"Les chantiers engagés à la suite de la crise financière commencent à porter leurs fruits sur le plan opérationnel dans un contexte qui reste difficile mais qui se normalise", a relevé le courtier Bryan Garnier.
Axa a souligné que sa performance était "en ligne" avec son plan stratégique Ambition Axa, dans un communiqué publié vendredi. En l'occurrence, il vise à l'horizon 2015 une croissance annuelle du résultat opérationnel comprise entre 5% et 10% et un ROE courant compris entre 13% et 15%.
"Avec les chiffres que nous annonçons, nous sommes vraiment dans la partie haute, ce qui nous permet d'être confiants sur l'exécution de ce plan", a souligné le PDG, tout en relevant que "la vie du groupe ne s'arrêtera pas en 2015".
Une vie post-Ambition Axa à laquelle Henri de Castries, sauf surprise, prendra part. Le Conseil d'administration de l'assureur a en effet décidé de proposer à la prochaine assemblée générale d'avril 2014 le renouvellement de son mandat pour quatre années supplémentaires. Si les actionnaires valident cette proposition, il est déjà prévu que le PDG de l'assureur français, qui occupe cette fonction depuis 2010 après avoir été président du directoire pendant dix ans, soit reconduit dans ses fonctions.
Un processus identique est également prévu pour Norbert Dentressangle, vice-président du conseil d'administration, et Denis Duverne, directeur général délégué.
"Si les actionnaires le décident, c'est avec fierté et enthousiasme que nous continuerons de travailler aux côtés de l'ensemble des équipes d'Axa, pour poursuivre la transformation du groupe", a fait valoir Henri de Castries.
Cette transformation s'est encore vue au cours des six premiers mois de l'année.
Conformément à la stratégie du groupe, la prévoyance et la santé, plus profitables, ont connu une hausse de 9% des affaires nouvelles, alors que l'assurance-vie en fonds général, qui comprend les produits en euros à capital garanti et assure des marges moins importantes, a subi un repli de 17%.
Sur le segment vie, épargne et retraite, le chiffre d'affaires a grimpé de 3%, à 29,6 milliards d'euros, davantage tiré par les pays émergents (+12%) que par les marchés matures (+3%). La marge sur affaires nouvelles y a progressé de quatre points à 33%.
En dommages, les marchés à forte croissance ont également tiré leur épingle du jeu (+24%) quand les pays matures enregistraient un repli de 1%. Le ratio combiné (coût des sinistres et frais généraux rapportés aux primes collectées) s'est amélioré de 1,1 point, à 97,5%.
En matière de gestion d'actifs, la collecte nette a atteint 12 milliards d'euros, dont 10 milliards pour Axa Investment Managers et 2 milliards pour la filiale américaine AllianceBernstein, contre une décollecte nette de 8 milliards un an auparavant.
La transformation du groupe est également passée par des cessions d'entités sur les marchés matures et des investissements dans des zones à forte croissance. Axa a ainsi cédé au premier semestre un portefeuille d'une filiale d'assurance-vie aux Etats-Unis pour 1,06 milliard d'euros et sa participation majoritaire dans Axa Private Equity.
Dans le même temps, il a notamment acquis la moitié du chinois Tian Ping, ce qui fera de lui l'acteur étranger le plus important dans le secteur du dommage en Chine.