Trois semaines après avoir attribué un gros contrat à Alstom, la SNCF a entamé mercredi des négociations exclusives avec son concurrent Bombardier pour la fourniture de TER de nouvelle génération à deux niveaux.
Le contrat doit porter à terme sur 860 rames pour environ 8 milliards d'euros.
La procédure d'appel d'offres devrait maintenant aboutir à la signature d'un contrat d'ici février 2010 "sous réserve que les réponses de l'industriel soient conformes aux attentes des régions" qui financent les nouvelles rames, a-t-elle précisé.
Une première tranche intéresserait sept régions, a indiqué la SNCF: Aquitaine, Bretagne, Centre, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes. Elle porterait sur environ 80 rames, selon des sources proches du dossier.
Les premières livraisons sont attendues en juin 2013, a précisé la SNCF.
Très capacitaire (500 personnes assises par rame), il est destiné aux dessertes périurbaines autour des principales agglomérations de province, mais pourra aussi assurer des liaisons interurbaines à fort volume.
Le groupe canadien Bombardier produira ce train sur sur son site de Crespin, dans le nord de la France, où il emploie plus de 2.000 personnes.
Il était pour ce contrat opposé au français Alstom.
Selon le magazine Ville, Rail et transports, Bombardier se serait montré supérieur sur les critères techniques et aurait proposé un prix très agressif, entre 6% et 10% en dessous du prix de référence de la SNCF. Ni Bombardier, ni la SNCF n'ont voulu commenter cette information.
La SNCF avait attribué le 27 octobre un contrat à Alstom portant sur la fourniture de 100 rames de TER, à un seul niveau. La commande pourrait atteindre potentiellement 1.000 rames pour plus de 7 milliards d'euros.
Les deux groupes se partagent le marché français: Alstom a récemment vendu des trains à deux niveaux TER2NG et des trams-trains, tandis que Bombardier a placé son modèle AGC --un TER à un seul niveau dont la livraison n'est pas encore achevée-- et le Francilien, destiné à la banlieue parisienne, dont les deux premières rames doivent être mises en service le 13 décembre.
Ces commandes devraient permettre aux lignes régionales françaises de disposer de trains neufs ou complètement rénovés avant 2018, selon la SNCF.