Le groupe français de technologie pour les médias Thomson, dont la cotation a été suspendue lundi à la Bourse de Paris dans l'attente d'un communiqué, devrait annoncer qu'il entre en procédure de sauvegarde, selon le site d'informations Wansquare.
La cotation a été suspendue, à la demande de l'AMF (Autorité des marchés financiers), "dans l’attente d’un communiqué relatif au calendrier de mise en oeuvre de la restructuration du bilan de la société", explique un communiqué du groupe diffusé sur son site internet.
Selon Wansquare, le site d'informations financières du Figaro, qui dit s'être renseigné "auprès des banquiers et des créanciers", "Thomson va annoncer ce soir à l'issue de la séance de Bourse qu'il opte pour la procédure de sauvegarde".
La procédure de sauvegarde est une procédure préventive réservée aux débiteurs qui ne sont pas en état de cessation de paiements, mais qui rencontrent des difficultés. Elle doit permettre à l'entreprise de poursuivre son activité, éventuellement via une réorganisation.
Selon un analyste parisien qui a requis l'anonymat, "Thomson pourrait annoncer soit un plan de restructuration de sa dette soit un plan de sauvegarde (similaire au système américain de protection du régime des faillites, ndlr), c'est-à-dire que l'entreprise suspend le paiement de ses dettes".
"Pour l'actionnaire, un plan de sauvegarde serait une grosse perte", indique un autre courtier, estimant que si Thomson n'annonce pas un tel plan, il devra forcément procéder à la restructuration de sa dette, avec laquelle il ne peut pas survivre.
Thomson, endetté à hauteur de 2,17 milliards d'euros au 30 septembre, a été sauvé de la faillite cet été grâce à un accord avec ses créanciers et étudie depuis un plan de restructuration de sa dette.
Le groupe était parvenu en juillet à un accord sur sa dette record, après plusieurs mois de négociations. Selon les termes de ce contrat, qui éloignait le spectre de la faillite, la dette brute devrait être réduite à terme de près de moitié, à 1,55 milliard.
Le titre Thomson a progressé de 10,42% depuis le 1er janvier.
Lors de sa dernière cotation le titre valait 1,06 euro.