La fraude fiscale est un "fléau" en Grèce, a souligné mardi un porte-parole de la Commission européenne tout en précisant que l'ensemble des Grecs n'étaient pas des fraudeurs, face à un feu roulant de questions après des propos controversés de la directrice générale du FMI Christine Lagarde.
Mme Lagarde a mis le feu aux poudres en estimant dans une interview au quotidien britannique The Guardian que "les Grecs devraient commencer par s'entraider collectivement", et ce, en "payant tous leurs impôts", et se dit moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d'Afrique.
Interrogé sur ces propos lors d'un point de presse, Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires économiques Olli Rehn, a refusé de les commenter.
"La lutte contre la fraude fiscale est centrale dans le Protocole d'accord signé entre Athènes et ses créanciers publics", et "il est fondamental que ce programme soit appliqué dans tous ses éléments par le gouvernement qui sortira des élections" du 17 juin en Grèce, a-t-il cependant ajouté.
Ce programme est "utile au peuple grec pour faire face au fléau de la fraude fiscale qui est un problème central dans la gestion des comptes publics", a-t-il ajouté.
Interrogé pour savoir s'il pensait que l'ensemble des Grecs étaient des fraudeurs, il a simplement répondu: "non".
Il a rappelé qu'une "task force" était en place en Grèce, pour mettre en place les réformes nécessaires afin de mieux lutter contre la fraude fiscale, avec des experts grecs et "d'un commun accord avec les autorités grecques qui sont tout à fait conscientes de ce problème".
Interrogé par ailleurs sur la date du retour dans le pays de la troïka représentant les créanciers publics (UE et FMI), M. Altafaj n'a pas donné de date mais indiqué que ce serait après la formation du gouvernement grec issu des urnes.