L'économie tunisienne est entrée en phase de réanimation et a besoin d'être sauvée de la récession dans laquelle elle s'est enlisée depuis la révolution de janvier 2011, a affirmé jeudi le chef du gouvernement l'islamiste Hamadi Jebali.
"L'économie est dans une phase de réanimation (..) nous avons besoin d'unir tous les efforts parce qu'elle a besoin d'être sauvée", a déclaré M. Jebali qui présentait à l'Assemblée nationale constituante (ANC) son programme économique et social avec un projet de loi de finances complémentaires.
"Nous sommes tous appelés à reconnaître notre responsabilité et à travailler ensemble pour améliorer la situation", a lancé M. Jebali à l'adresse des élus de la majorité et de l'opposition réunis en plénière.
Approuvé début avril par le Conseil des ministres, le programme du gouvernement pour l'exercice 2012 doit être discuté et approuvé par l'ANC.
Il table sur une prévision de croissance de 3,5% en 2012 (contre -1,8% en 2011) et prévoit la création d'envion 100.000 emplois dont le tiers environ dans la fonction publique.
Le taux de chômage frôle les 19% contre 14% en 2010 et près d'un quart de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, selon des statistiques officielles.
La révolte populaire de décembre 2010/janvier 2011 qui a abouti à la chute de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali a commencé dans des régions défavorisées minées par le chômage et la précarité sociale, avant de s'étendre au reste du pays.