Les investisseurs semblent soulagés après la confirmation officielle ce matin de l'arrivée d'Eric Olsen au poste de directeur exécutif du futur ensemble LafargeHolcim. Le titre du cimentier français grimpe en effet de 3,6% à midi, celui de son homologue helvète s'adjugeant dans le même temps 2,5%.
Actuellement directeur général adjoint, Opérations chez Lafarge (PARIS:LAFP), Eric Olsen peut se targuer d'une importante expérience internationale et d'une connaissance aiguë des marchés clefs. 'Il est le meilleur choix pour diriger la future entreprise combinée, que ce soit pour le bénéfice des employés, des actionnaires ou des clients', a commenté Wolfgang Reitzle, président du conseil d'administration d' Holcim (SIX:HOLN) et appelé à devenir co-président du conseil d'administration de la nouvelle entité.
Même son de cloche du côté de Bruno Lafont, actuel PDG de Lafarge et qui deviendra lui aussi co-président du conseil d'administration : 'c'est un vrai leader, apte à fédérer les équipes et qui possède une forte culture de la création de valeur pour les actionnaires. J'ai toute confiance en sa capacité à réaliser les synergies annoncées et à assurer le développement et le succès de LafargeHolcim.'
Un choix consensuel et a priori rassurant donc même si, comme l'ont rappelé les analystes d'Aurel BGC dans une note, le susnommé Bruno Lafont devait originellement prendre les rênes de LafargeHolcim. Des voix dissonantes chez les cimentier suisse ont bloqué ce scénario, mais si l'on en croit Le Monde, le PDG de Lafarge aurait tout de même obtenu de choisir le futur patron du nouveau groupe.
La nomination d'Eric Olsen paraît enfin, et surtout, éloigner la menace d'un échec de la fusion, annoncée en milieu d'année dernière et au sujet de laquelle Bruno Lafont a fait savoir le week-end dernier que ses parités financières et sa gouvernance ne seront pas modifiées.
Reste à obtenir la majorité des deux tiers lors de la prochaine Assemblée générale pour autoriser l'augmentation de capital indispensable à cette opération d'envergure, alors qu'Eurocement, deuxième actionnaire d'Holcim avec une participation de 10,8%, serait aux dernières nouvelles mécontent des modalités actuelles de la fusion.
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