L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture des prochains mois, a progressé plus qu'attendu en juin, augmentant de 0,7% par rapport au mois précédent, a indiqué lundi le Conference Board.
Les analystes tablaient sur une progression moindre de 0,5%.
L'indice avait enregistré une progression de 1,0% en avril et 1,3% en mai (chiffres révisés) après six mois de baisse consécutifs, a souligné cet institut économique privé dans un communiqué.
"La récession perd de son intensité depuis le printemps, bien que les suppressions d'emplois se poursuivent de manière importante. Cependant, la confiance se reconstruit doucement", commente Ken Goldstein, économiste du Conference Board, cité dans le communiqué.
"Les marchés financiers sont moins volatils, et même le marché immobilier se stabilise. Si ces tendances se confirment, nous nous attendons à une lente reprise dès cet automne", estime-t-il.
Comme lors des deux mois précédents, sept des dix composantes de l'indice composite ont progressé en juin, les plus forts contributeurs à la hausse de l'indice étant l'évolution des marges sur taux d'intérêt, des permis de construire et des marchés boursiers.
A l'inverse, la masse monétaire et les nouvelles commandes de biens d'équipement dans l'industrie ont été les deux principaux freins à sa progression.
Ian Shepherdson, chef économiste de l'institut HFE, salue la publication, mais demeure circonspect: "l'indice a désormais rattrapé tout le terrain qu'il avait perdu (depuis l'effondrement des marchés financiers à l'automne 2008), mais le véritable test sera de voir s'il continue de progresser".
"Cela remonte, peut-être pas encore tout à fait, mais au moins, je n'ai plus l'impression d'être coincé dans une pièce (du dramaturge irlandais Samuel) Beckett, à n'avoir rien d'autre à faire qu'attendre et attendre", se réjouit pour sa part l'économiste indépendant Joel Naroff.
Il fait cependant également montre de prudence: "La solide remontée de l'indicateur nous indique que la reprise est à portée de main, mais cela ne nous dit rien sur son ampleur (...) A moins que nous ne connaissions une bulle équivalent à la bulle internet ou à la bulle immobilière, la croissance ne devrait pas être très bonne avant longtemps", observe-t-il.