Le premier constructeur automobile européen, l'allemand Volkswagen, est parvenu à rester dans le vert au premier semestre malgré une chute de 81% de son bénéfice net, selon des chiffres publiés jeudi.
Volkswagen (VW) a dans la foulée maintenu ses prévisions, non chiffrées, pour l'ensemble de l'année d'un recul de son bénéfice et du chiffre d'affaires par rapport à 2008, selon un communiqué.
Au premier semestre, le bénéfice net tombe à 494 millions d'euros, et à 283 millions au deuxième trimestre (-83% sur un an), globalement conforme aux attentes des analystes interrogés par Dow Jones Newswires.
Le chiffre d'affaires a lui reculé de 9% sur les six premiers mois de l'année, à 51,2 milliards, grâce à un recul limité de ses ventes malgré la crise, notamment des marques phare Volkswagen et Audi.
Au premier semestre, le groupe VW, fort de neuf marques, a livré 3,1 millions de véhicules soit une baisse de 4,4% sur un an, limitée grâce à l'instauration dans plusieurs pays, dont l'Allemagne, de dispositifs de prime à la casse.
Volkswagen fait ainsi mieux que nombre de ses concurrents qui affichent des pertes, à l'instar des français Renault et PSA ou encore du japonais Toyota, que l'allemand veut détrôner de la première place mondiale au classement des constructeurs.
"Nous avons de nouveau amélioré notre position de départ sur la voie vers le sommet", s'est réjoui Martin Winterkorn, le patron de VW, cité dans un communiqué. Le constructeur s'est fixé pour objectif en 2009 de faire mieux que le reste du marché.
La Bourse de Francfort réagissait positivement, l'action prenant 4,53% à 252,62 euros à 09H03 GMT, dans un indice vedette Dax en légère hausse de 0,46%.
Autre point positif pour VW: l'amélioration continue de sa situation financière, "une priorité de tout premier rang" selon le directeur financier Hans Dieter Pötsch, avec des liquidités de 12,3 milliards d'euros au 30 juin.
VW s'apprête à racheter son compatriote Porsche, très endetté, pour un montant estimé dans la presse à environ 8 milliards d'euros.
A l'origine, le constructeur de luxe devait s'emparer de VW, mais le plan a échoué et les deux groupes vont fusionner sous le contrôle du généraliste.