La Bourse de New York a fini en légère baisse mercredi, affectée par le repli des cours des matières premières, mené par le pétrole: le Dow Jones a perdu 0,29% et le Nasdaq 0,39%.
Le Dow Jones Industrial Average, qui a une nouvelle fois limité ses pertes en fin de séance, a cédé 26,00 points à 9.070,72 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 7,75 points à 1.967,76 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, a abandonné quant à lui 0,46% (4,47 points), à 975,15 points.
"Les nouvelles du jour ont fourni de bonnes raisons de prendre des profits", alors que le Dow Jones avait bondi de plus de 10% sur les deux dernières semaines, a jugé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Le repli n'est pas très important", a-t-il cependant noté. "Le marché est parvenu à échapper à une baisse de l'ampleur observée en Chine", où la Bourse de Shanghai a chuté de 5%.
Les indices ont surtout subi l'effet du plongeon des cours des matières premières -le prix du baril d'or noir a dégringolé de 6% à New York- qui a pesé sur les valeurs énergétiques et minières.
Le pétrolier ExxonMobil a cédé 0,64% à 71,43 dollars, son concurrent Chevron 1,79% à 67,12 dollars. ConocoPhillips, dont le bénéfice trimestriel a été divisé par plus de quatre sur un an, a cédé 3,53% à 42,86 dollars.
Le producteur d'aluminium Alcoa a abandonné 2,22% à 11,01 dollars.
Sur le front économique, les commandes de biens durables ont diminué de 2,5% en juin aux Etats-Unis par rapport au mois précédent, soit bien plus qu'attendu. La baisse est attribuée essentiellement à un repli des commandes dans l'aviation.
Autre mauvaise nouvelle, la mise sur le marché de 39 milliards de dollars de titres de dette de l'Etat américain a rencontré une faible demande, ravivant les inquiétudes sur la capacité des Etats-Unis à financer leurs déficits.
Les valeurs technologiques ont été plombées par le plongeon de Yahoo! (-12,08% à 15,14 dollars). Après des semaines de rumeurs, le groupe a conclu un partenariat avec Microsoft (+1,41% à 23,80 dollars) dans la recherche sur internet jugé compliqué et décevant financièrement par les analystes.
L'accord est destiné à concurrencer le géant de l'internet, Google (-0,82% à 436,24 dollars).
Du côté des résultats trimestriels, si le marché a bien accueilli le retour dans le vert des comptes de la banque d'affaires franco-américaine Lazard (+12,89% à 34,50 dollars), il a cependant connu plusieurs déceptions.
L'opérateur télécoms Sprint Nextel a plongé de 11,76% à 4,05 dollars. Il a fait état d'une perte nette aggravée et plus lourde qu'attendu au deuxième trimestre, due principalement au recul de son chiffre d'affaires.
Time Warner a perdu 1,81% à 26,52 dollars. Les profits du groupe de médias, qui a maintenu des prévisions, sont ressortis au-dessus des attentes, mais là aussi le chiffre d'affaires a déçu.
Boeing a fini sur une hausse de 0,28% à 43,37 dollars. L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a pourtant abaissé d'un cran, à "A", la note du constructeur aéronautique, en raison principalement de la crise du trafic aérien et des retards de son nouvel appareil 787 "Dreamliner".
Le réhausseur de crédit Ambac a lui chuté de 7,23% à 77 cents. Confronté à une nouvelle envolée de ses pertes, sa note de dette a dégringolé de onze crans dans l'échelle de Standard and Poor's.
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,664% contre 3,688% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,503% contre 4,559% la veille.