La Bourse de New York a terminé dans le vert vendredi, à l'issue d'une séance hésitante, marquée surtout par l'intérêt pour le secteur technologique après les résultats de RIM et Oracle: le Dow Jones a gagné 0,20% et le Nasdaq 1,45%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 20,63 points à 10.328,89 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 31,64 points à 2.211,69 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a de son côté avancé de 0,58% (6,39 points) à 1.102,47 points.
"Le Nasdaq a joué un rôle de leader aujourd'hui (vendredi) grâce aux résultats de RIM et Oracle", a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
L'éditeur de logiciels professionnels Oracle a enregistré un bénéfice net en hausse de 12%, se félicitant des gains de parts de marché face à son concurrent allemand SAP "dans toutes les régions du monde". Le titre a bondi de 6,38% à 24,34 dollars.
Celui du fabricant de téléphones multifonctions BlackBerry, Research In Motion, s'est envolé de 10,31% à 70,00 dollars, après l'annonce de ventes record du populaire appareil.
Un grand nombre de transactions ont été réalisées, malgré l'absence d'indicateurs économiques.
"C'est une journée très étrange", a reconnu Craig Peckham, de Jefferies. "Le volume d'échanges (était) élevé mais purement pour des raisons techniques", alors que le marché fait face à des expirations d'options sur différents titres et contrats à terme, poussant les investisseurs à réajuster leurs positions.
Pour Gregori Volokhine, le marché manquait de thèmes nouveaux auxquels réagir, en plus de l'approche des fêtes de fin d'années.
"On manque d'un secteur qui donnerait la direction: il y a des doutes sur la consommation, il y a des doutes sur les valeurs financières, et les matières premières sont vraiment très liées au dollar", a noté l'analyste.
Le titre Boeing a pesé sur le Dow Jones, avec un repli de 1,89% à 53,44 dollars. La compagnie irlandaise Ryanair a confirmé vendredi avoir mis fin à ses négociations avec le constructeur aéronautique pour l'achat de 200 Boeing 737-800.
Les valeurs bancaires se sont reprises, emmenées par Citigroup (+4,69% à 3,35 dollars). Le même titre avait au contraire pesé la veille, après la mauvaise opération de la banque sur la vente de nouvelles actions.
Le fabricant d'articles de sport Nike a été recherché après avoir dépassé les attentes des analystes, malgré la baisse de son bénéfice net du deuxième trimestre 2009/2010, permettant au titre d'engranger 1,85% à 64,42 dollars.
Le groupe de services informatiques Accenture, lui, a abandonné 0,70% à 41,37 dollars après un bénéfice net en baisse mais supérieur aux attentes.
Enfin les résultats de Palm, pionnier des assistants numériques, ont déçu avec une perte par action plus importante que prévu. Le titre a été lourdement sanctionné, chutant de 13,23% à 10,17 dollars.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 3,546% contre 3,487% jeudi soir et celui du bon à 30 ans à 4,458% contre 4,416% la veille.