La Bourse de New York a terminé sans direction jeudi, dynamisée par des indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis mais freinée par le recul des valeurs technologiques: le Dow Jones a gagné 0,69% et le Nasdaq a perdu 0,02%.
Le Dow Jones Industrial Average, après trois séances de baisse, a progressé de 58,42 points à 8.555,60 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 0,34 point à 1.807,72 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est quant à lui adjugé 0,84% (7,66 points) à 918,37 points, dans un volume d'échanges extrêmement réduit.
Après une ouverture hésitante, l'indice phare de Wall Street a remonté la pente en réaction à deux indicateurs qui ont "alimenté l'espoir de voir la récession s'achever cette année", a expliqué Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture des prochains mois, a progressé de 1,2% en mai par rapport au mois précédent. Il ressort meilleur qu'anticipé, et positif pour le deuxième mois d'affilée.
L'indice de l'activité industrielle autour de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) est remonté à son plus haut niveau depuis septembre, très nettement au dessus des attentes des analystes.
Mais le marché s'est montré incapable de rebondir franchement, à cause de la baisse des valeurs liées aux matières premières, et surtout des valeurs technologiques, secteurs qui avaient mené le rebond du marché depuis début mars.
"Cela m'inquiète, parce que ce sont les secteurs où s'étaient placés les courtiers. Si ces secteurs s'affaiblissent, cela peut vouloir dire que le marché s'affaiblit", a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, évoquant le risque d'une correction marquée après l'expiration de plusieurs types d'options vendredi.
Dans le secteur technologique, le fabricant de cartes mémoires SanDisk a notamment chuté de 6,98% à 14,00 dollars, après un abaissement de recommandation de la maison de courtage Needham.
Le fabricant de microprocesseurs Intel a cédé 2,29% et le constructeur de routeurs Cisco 1,35%.
Le géant des logiciels Microsoft a abandonné 0,80% à 23,48 dollars. Son PDG Steve Ballmer a prévenu qu'il ne comptait pas détrôner le numéro un des moteurs de recherche Google (-0,60% à 413,01 dollars) de sitôt avec son nouveau Bing, lancé au début du mois.
En revanche, les valeurs bancaires ont rebondi après avoir été délaissées la veille. L'indice S&P a gagné 2,52%, Bank of America 4,88% et JPMorgan Chase 4,40%.
Le secteur de la santé a été une nouvelle fois recherché, alors que l'administration du président américain Barack Obama prépare une réforme importante de la couverture maladie. Le laboratoire Pfizer s'est adjugé 2,33% et Merck 3,55%.
Le courtier en ligne E-Trade a plongé de 6,85% à 1,36 dollar. Il a annoncé deux opérations financières destinées à le renforcer alors qu'il continue d'enregistrer de lourdes pertes.
UAL, maison-mère de la compagnie aérienne américaine United Airlines, a chuté de 4,03% à 3,81 dollar. Elle prévoit un recul compris entre 17,9 et 18,9% de son chiffre d'affaires par passager-kilomètre au second trimestre de son exercice.
Le marché obligataire a nettement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,834% contre 3,647% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,624% contre 4,465% le veille.