La Bourse de New York a fini sans direction claire jeudi, se stabilisant après deux séances de baisse, sur un marché toujours nerveux face à la crise libyenne: le Dow Jones a perdu 0,31% et le Nasdaq a gagné 0,55%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 37,28 points à 12.068,50 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 14,91 points à 2.737,90 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,10% (1,30 point) à 1.306,10 points.
L'indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street avait abandonné plus de 2% sur les deux séances précédentes. Il a passé jeudi la plus grande partie de la séance dans le rouge, même s'il a brièvement effacé ses pertes dans la dernière heure d'échanges.
"Au cours de la journée, on a entendu dire que l'Arabie Saoudite se préparait à compenser la perte de production de pétrole en Libye", a relaté Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
"Les cours du pétrole sont retombés, et les indices boursiers ont alors commencé à réduire leurs pertes", a-t-il poursuivi. "Ensuite, des rumeurs ont circulé indiquant que Mouammar Kadhafi avait été la cible de tirs, cela a été accueilli de manière positive".
Sur le marché du pétrole, le baril de Brent, après avoir frôlé 120 dollars, a fini stable à 111 dollars à Londres.
Pour autant, "après le choc que le marché a subi pendant deux jours, les gens veulent voir le mouvement de baisse se tarir davantage", a noté M. Marcouiller. "Il faut plus de confiance à court terme".
Du côté des indicateurs aux Etats-Unis, deux statistiques sont ressortis positifs: une baisse des inscriptions au chômage la semaine dernière et un rebond des commandes de biens durables en janvier.
Par contre, les ventes de logements neufs ont connu en janvier leur plus forte chute depuis mai.
"L'actualité économique est bonne, mais la peur est toujours là", a commenté Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Ce qui compte, c'est le pétrole, et les conséquences si son prix reste élevé pendant longtemps", a-t-il poursuivi. "C'est une excuse parfaite pour une correction du marché: on va avoir probablement une baisse de 10% sur les semaines à venir".
Le Dow Jones évoluait la semaine dernière au plus haut depuis juin 2008.
Sur le front des résultats d'entreprises, General Motors (-4,54% à 33,02 dollars) a enregistré au quatrième trimestre un bénéfice et des ventes meilleurs que prévu. Mais le titre, tombé provisoirement sous son niveau fixé pour l'introuction en Bourse du constructeur automobile en novembre dernier, a pâti de l'envolée des cours du brut, selon une source de marché.
Ford lâchait 1,08% à à 14,70 dollars.
Le voyagiste en ligne Priceline.com, dont le bénéfice et les prévisions ont dépassé les attentes, s'est envolé de 8,53% à 462,34 dollars.
Boeing a gagné 0,75% à 70,76 dollars. Le Pentagone devait dévoiler jeudi soir sa décision sur le méga-contrat des avions ravitailleurs de l'armée de l'air américaine, pour lequel le constructeur aéronautique américain est en concurrence avec l'européen EADS.
Apple, qui a présenté de nouveaux modèles de son ordinateur MacBook Pro, a grignoté 0,08% à 342,88 dollars.
Le groupe de médias Disney a progressé de 0,69% à 42,42 dollars. Il a acheté un réseau social pour enfants, Togetherville, sans indiquer les termes de la transaction.
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à dix ans a reculé à 3,438% contre 3,487% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,535% contre 4,598% la veille.