PARIS (Reuters) - La France espère engranger 40 des 315 milliards d'euros d'investissements issus du "plan Juncker" lancé au niveau européen, a déclaré mercredi le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron.
"Aller chercher 40 milliards d'euros de financement à l'horizon 2017, c'est cela l'objectif raisonnable compte tenu de ce que représente l'économie française dans l'économie européenne", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une réunion à l'Elysée en présence du commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici.
La Banque européenne d'investissement (BEI) a signé la semaine dernière son premier accord de financement en fonds propres en France dans le cadre du plan d'investissement Juncker, sous la forme d'une prise de participation dans un fonds dédié aux énergies renouvelables.
La BEI a pris un ticket de 50 millions dans Capernergie 3, un fonds géré par la société de capital investissement Omnes Capital, dont l'objectif du fonds est de lever 200 millions d'euros.
La moitié de cet argent fait déjà l'objet d'engagements, dans le but de financer pour un milliard d'euros de projets dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, méthanisation).
Au chapitre des autres secteurs appelés à faire l'objet d'investissements à l'avenir, Emmanuel Macron a cité les infrastructures, la recherche et le développement, la transition énergétique, le numérique et l'entreprise du futur.
Paris compte notamment sur le plan qui porte le nom du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour relancer une croissance indispensable à la lutte contre le chômage que François Hollande espère voir reculer l'an prochain. ().
Le thème de l'investissement sera à cet égard l'un des sujets majeurs de la rentrée, a fait savoir son entourage.
(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)