Le fabricant de combustible nucléaire FBFC, filiale du groupe français Areva, confronté à des problèmes de surcapacité notamment en France et en Belgique, envisage de fermer son usine belge de Dessel (nord), a-t-il annoncé mardi.
"La baisse des besoins de combustible nucléaire en Europe occidentale engendre une surcapacité durable du marché. FBFC International (Franco-Belge de Fabrication du Combustible) est directement affectée par cette situation. Par conséquent, la cessation des activités de fabrication du site de Dessel est envisagée", indique la société dans un communiqué.
"Par ailleurs, les événements survenus au Japon ont un impact direct, à court et moyen terme, sur le marché du combustible nucléaire, qui se traduit par une baisse durable de la demande, et ce dès 2011", ajoute la direction, qui a informé mardi matin de ses intentions les représentants du personnel de l'usine située près d'Anvers.
Le site belge emploie quelque 150 personnes, selon la direction et 180 selon les syndicats, qui tiennent compte des sous-traitants réguliers.
La fermeture de l'usine se ferait en plusieurs phases: elle commencerait par l'arrêt des activités de fabrication de dioxyde d'uranium, début 2012, suivie d'une externalisation de la fabrication des composants, courant 2012. Ces activités regroupent à ce jour 120 postes, selon le communiqué.
"L'une des activités d'assemblage de crayons, ainsi que le démantèlement des bâtiments pourraient se prolonger jusqu'en 2015, maintenant ainsi une activité de près de 30 postes sur le site" jusqu'à cette date, ajoute le texte.
L'activité d'assemblages de FBFC est présente sur deux sites, l'un en France, à Romans (sud), disposant d'une capacité de 1.400 tonnes par an, tandis que celle de Dessel a une capacité de 500 tonnes par an, explique le groupe.
Or, "le marché permet aujourd'hui à ces deux sites une production maximale cumulée de 1.000 tonnes/an. Cette situation structurelle confirme une surcapacité industrielle pour les deux sites réunis".
FBFC explique avoir choisi de sacrifier le site de Dessel car il ne "pourrait répondre seul à la demande du marché" et parce qu'il ne "possède pas non plus l'ensemble des étapes nécessaires à la fabrication des assemblages de combustible", à la différence du site de Romans.