📢 Voici une stratégie ProPicks IA à suivre face à la déroute des techs. Elle a fait 2x le S&P en juillet !Voir Actions

Marine Le Pen se défend d'être sous influence russe

Publié le 24/05/2023 18:21
© Reuters. Marine Le Pen, députée du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN), parle aux journalistes  après une réunion avec Elisabeth Borne à l'hôtel Matignon. /Photo prise le 11 avril 2023/REUTERS/Sarah Meyssonnier

PARIS (Reuters) - Marine Le Pen s'est défendue mercredi de toute proximité avec le régime de Vladimir Poutine lors d'une audition parlementaire où la députée du Rassemblement national s'est notamment expliquée sur le prêt contracté par son parti auprès d'une banque russe.

Pendant près de quatre heures devant la commission d'enquête relative aux ingérences étrangères de l'Assemblée nationale, l'ex-candidate à l'Elysée a justifié son choix de recourir en 2014 à un prêt d'une banque russe pour financer son mouvement, alors en proie à de graves difficultés financières.

Marine Le Pen a expliqué les déboires de son parti à l'époque pour trouver en France et en Europe une banque acceptant de lui prêter de l'argent.

Après avoir reçu des réponses positives en Chine, en Iran et en Russie, le prêt de neuf millions d'euros a été finalement contracté auprès de la First Czech-Russian Bank à un taux de 6%. Il prévoyait au départ le paiement des intérêts chaque trimestre et un remboursement en une fois en septembre 2019.

Par la suite, la banque a fait faillite et a été reprise par la société russe Aviazapchast, et le Front national a renégocié le prêt qui a "vocation à s'éteindre en 2028", a dit Marine Le Pen, selon qui ce prêt constitue le "seul lien financier" entre son parti et la Russie.

Jean-Luc Schaffhauser, l'eurodéputé qui a conclu le prêt, a touché selon Marine Le Pen 70.000 euros de commission et l'équivalent en remboursement des frais engagés.

La double finaliste de l'élection présidentielle s'est défendue d'avoir cédé quoi que ce soit en échange.

"L'arrivée ou la non arrivée d'un prêt n'a jamais changé d'un iota la position et les idées [du Front national] en matière de géopolitique" a-t-elle dit, rappelant notamment son soutien à l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, à la suite d'un référendum de rattachement dénoncé par Kyiv.

"Je suis libre de toute influence et c'est bien mal me connaître que de penser l'inverse", a-t-elle déclaré, rappelant aussi qu'à l'époque du prêt, "à peu près l'intégralité" de la classe politique française cherchait à "améliorer les relations avec la Russie, notamment sur le plan économique".

"JE NE SIGNE PAS UN PRÊT AVEC VLADIMIR POUTINE"

Interrogée sur la proximité entre le responsable de la banque ayant accordé le prêt avec le pouvoir russe, Marine Le Pen, avocate de profession, a, là aussi, vivement réagi.

"Je signe un prêt avec une banque, je ne signe pas un prêt avec Vladimir Poutine. Sinon vous, vous avez signé des prêts avec Emmanuel Macron", a-t-elle lancé aux membres de la commission présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, où les débats étaient animés mercredi par le vice-président, Laurent Esquenet-Goxes (MoDem).

"Je ne me suis pas posé la question de savoir si le président de la banque était un proche de Vladimir Poutine", a aussi déclaré celle qui a rencontré le maître du Kremlin en 2017.

Interpellée sur cette rencontre, Marine Le Pen a expliqué qu'elle avait sollicité ce rendez-vous et que la "lutte contre le fondamentalisme islamiste" avait constitué "l'essentiel de la conversation" avec Vladimir Poutine.

A une députée qui l'interrogeait sur "le tropisme russe" du Rassemblement national, Marine Le Pen a rétorqué : "Je n'ai pas un tropisme pro-russe, j'ai un tropisme pro-France".

© Reuters. Marine Le Pen, députée du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN), parle aux journalistes  après une réunion avec Elisabeth Borne à l'hôtel Matignon. /Photo prise le 11 avril 2023/REUTERS/Sarah Meyssonnier

L'audition de Marine Le Pen était la dernière de la commission d'enquête, qui a notamment entendu pendant cinq mois Jean-Luc Schaffhauser, les eurodéputés Thierry Mariani et Philippe Olivier ainsi que l'ancien Premier ministre François Fillon.

La rapporteure Constance Le Grip (Renaissance) doit rendre un rapport en juin.

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Blandine Hénault)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés