(Reuters) - Trois journalistes ont été tués au cours du week-end lors de l'offensive israélienne dans le territoire, ont déclaré leurs proches dimanche, un bilan qui s'ajoute aux dizaines de reporters qui ont trouvé la mort au cours de ce conflit qui dure depuis six semaines.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a déclaré que ces décès portaient à 48 le nombre de journalistes et de collaborateurs des médias dont il avait confirmé la mort dans la région depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, et l'offensive israélienne qui a suivi.
Le CPJ, dont la liste comprend des journalistes tués des deux côtés du conflit, même si la plupart d'entre eux aient été tués à Gaza, a déclaré qu'il s'efforçait encore de confirmer le ces informations. La liste des personnes tuées comprend 43 Palestiniens, quatre Israéliens et un Libanais.
"Les journalistes de toute la région font de grands sacrifices pour couvrir ce conflit déchirant. Ceux de Gaza, en particulier, ont payé, et continuent de payer, un tribut sans précédent et font face à des menaces exponentielles", a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ, dans un courriel adressé à Reuters.
Dimanche, Belal Jadallah, journaliste et président du conseil d'administration de l'organisation non gouvernementale Press House-Palestine, a été tué et son beau-frère pharmacien a été grièvement blessé, ont déclaré à Reuters sa soeur et d'autres membres de sa famille.
Reuters n'a pas pu vérifier de manière indépendante cette information ni celle concernant les deux autres journalistes tués ce week-end.
Belal Jadallah, deux journalistes indépendants, Hassouna Sleem et Sary Mansour, ont été tués samedi lors d'un assaut israélien contre le camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, ont indiqué leurs proches et les autorités sanitaires palestiniennes. Les autorités sanitaires ont déclaré que 17 personnes avaient trouvé la mort dans cet incident.
L'armée israélienne n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur la mort de Jadallah ou des autres personnes.
(Edmund Blair, version française Nicolas Delame)