BANGUI (Reuters) - Deux jours de combats entre groupes armés en République centrafricaine ont fait 16 morts et 10.000 déplacés, a déclaré mercredi la mission des Nations unies dans le pays (Minusca).
Les affrontements se sont produits dans la ville de Bria, à 600 km environ au nord-est de Bangui, la capitale, et ont opposé le Front populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) à l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC).
Ces deux milices appartenaient à l'ex-alliance Séléka, à majorité musulmane, qui a renversé le président François Bozizé en 2013, déclenchant des représailles de la part des milices chrétiennes anti-balaka et un cycle de violences qui a fait des milliers de morts.
Ces actes sont passibles de poursuites devant les tribunaux nationaux ou internationaux, a averti le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, lors d'une conférence de presse.
Le coordinateur humanitaire des Nations unies par intérim, Michel Yao, a exigé que les groupes armés se retirent des abords de l'hôpital de la ville, car ils empêchent les civils d'accéder à l'établissement.
Le niveau de violence en République centrafricaine s'est réduit depuis l'élection en février du président Faustin-Archange Touadéra mais le gouvernement manque de pouvoir pour intervenir en dehors de la capitale et des affrontements entre groupes armés surviennent régulièrement.
La France a officiellement mis fin le 31 octobre à l'opération Sangaris déclenchée en décembre 2013 pour mettre fin au cycle de violences en Centrafrique tout en assurant qu'elle resterait aux côtés des autorités de Bangui.
(Crispin Dembassa-Kette; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)