🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Loi travail: les syndicats maintiennent leur défilé à Paris

Publié le 20/06/2016 16:02
Des manifestants opposés à la loi travail le 9 avril 2016 place de la Bastille à Paris (Photo MIGUEL MEDINA. AFP)

Des manifestants opposés à la loi travail le 9 avril 2016 place de la Bastille à Paris (Photo MIGUEL MEDINA. AFP)

Les syndicats opposés à la loi travail défient le gouvernement. Ils ont maintenu lundi leur intention de défiler jeudi entre Bastille et Nation à Paris, au risque de voir leur manifestation interdite par les pouvoirs publics qui demandaient un "rassemblement statique" afin d'éviter de nouvelles violences et dégradations comme celles du 14 juin.

Dans une lettre au numéro un de la CGT, Philippe Martinez, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a jugé que le fait de défiler jeudi à Paris "n'apparaissait pas envisageable".

Malgré les menaces d’interdiction, les sept syndicats qui combattent le projet El Khomri depuis début mars organisent deux nouvelles journées de mobilisation les 23 et 28 juin, partout en France.

Pour Paris, l'intersyndicale d'Ile-de-France (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL) a transmis en fin de semaine dernière à la préfecture une demande officielle pour manifester entre Bastille et Nation à partir de 14 heures.

"Nous avons pris la précaution de faire un parcours court permettant d'assurer la plus grande sécurité possible. On a tenu compte des conditions de sécurité, on a essayé d'éviter les grands magasins, etc.", a expliqué Pascal Joly, secrétaire général de l'Union régionale CGT.

Mais la préfecture de police a demandé de son côté un "rassemblement statique en lieu et place de l'itinéraire déclaré". "Un rassemblement statique permet de mieux encadrer et mieux sécuriser la manifestation et de faire en sorte qu'il y ait moins de dégradations", explique-t-on à la préfecture de police.

La réponse ne s'est pas fait attendre: les syndicats ont annoncé qu'ils maintenaient leur demande de parcours. "Tant que ce n'est pas interdit, c'est autorisé", a commenté Benoît Clément de Solidaires Paris.

Depuis le début de la contestation anti-loi travail début mars, les manifestations ont souvent été émaillées de violences à Paris mais aussi à Nantes et Rennes.

Mais, le 14 juin, jour d'une manifestation nationale, la première du genre, la violence est montée d'un cran dans la capitale, avec d'importantes dégradations le long du cortège. L'hôpital Necker-Enfants malades a notamment été pris pour cible, entraînant une condamnation des pouvoirs publics et de la CGT.

Dès le lendemain, François Hollande a averti qu'il n'y aurait plus d'autorisation de manifester si la préservation des "biens et des personnes" ne pouvait être "garantie". Manuel Valls a pointé la "responsabilité" de la CGT, critiquant son attitude "ambiguë" vis-à-vis des casseurs.

Dimanche, le Premier ministre a de nouveau estimé que "les organisateurs devraient annuler eux-mêmes ces rassemblements" compte tenu du contexte actuel de tensions.

- 'ne pas victimiser la CGT' -

Ces propos ont déclenché un tollé chez les syndicats et une partie de la gauche. La CGT a dénoncé des accusations "inacceptables", et voit dans les menaces "le signe d'un gouvernement aux abois". Le syndicat "ne porte aucune responsabilité sur ce qui se passe en marge des manifestations", a insisté son numéro un, Philippe Martinez, qui s'est interrogé à plusieurs reprises sur des ordres de non intervention qui seraient donnés aux forces de police.

"Manuel Valls se comporte en pyromane", a affirmé Jean-Claude Mailly (FO).

Même Laurent Berger, leader de la CFDT, qui soutient la loi travail, estime qu'interdire de manifester n'est "pas du tout souhaitable", pour deux raisons. "La première (...) est qu'il faut donner la possibilité à chacun de manifester dans de bonnes conditions, à condition évidemment qu'en termes de sécurité, ce soit tenable", "la deuxième raison, c'est que je n'ai pas tellement envie qu'on victimise la CGT".

Avant même toute interdiction, une pétition en ligne intitulée "je ne respecterai pas l'interdiction de manifester" a été lancée la semaine dernière par Jean-François Téaldi, conseiller municipal PCF/FG de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Lundi elle affichait 120.000 signatures.

En revanche, le gouvernement a reçu le soutien de l'opposition. Le candidat à la primaire à droite Jean-François Copé et l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ont demandé l'interdiction de toute manifestation.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés