La justice a validé l'accord de financement entre le groupe Financière Turenne-Lafayette, maison mère de William Saurin, ses banques et l'État, en vue de sauver le groupe, menacé après la découverte de comptes truqués, a annoncé vendredi le gouvernement.
L'accord a été validé jeudi par le tribunal de Commerce de Paris, a indiqué le secrétaire d'Etat chargé de l'industrie Christophe Sirugue dans un communiqué.
Cet accord financier avec les banques créancières du groupe agroalimentaire avait été annoncé par M. Sirugue le 20 décembre.
Le trucage des comptes de cette holding qui regroupe des marques grand public (William Saurin, Madrange, Paul Prédault) a été découvert peu après de la dirigeante du groupe, Monique Piffaut, fin novembre.
"Ce plan de financement redonne des perspectives au groupe, permet de préserver ses activités et ses emplois, et lui donne le temps nécessaire à la recherche de solutions d'adossement en 2017", a estimé le secrétaire d'Etat dans le communiqué.
Ce plan repose sur le prêt de 66 millions d'euros et le "gel de l'ensemble des échéances des dettes financières du groupe sur un an" par les banques. L'Etat contribue pour sa part à hauteur d'environ 13 millions dans le cadre du fonds de développement économique et social (FDES).
"La suite dépend désormais beaucoup des fournisseurs et de leurs assureurs-crédit, ainsi que de la grande distribution, que j'invite à contribuer à cet effort collectif dont dépendent 4.000 emplois directs et plusieurs filières agro-alimentaires françaises", a déclaré M. Surigue, cité dans le communiqué.
L'Etat s'est fortement impliqué pour que le groupe évite la liquidation judiciaire. Dès l'annonce de la découverte du trucage des comptes, il avait annoncé avoir déposé 70 millions d'euros sur un fonds dédié dans le but de maintenir l'activité du groupe, alors en danger de disparition.