Investing.com -- Dans ses prévisions 2025 sur les valeurs hôtelières européennes, datées de mercredi, les analystes de Morgan Stanley (NYSE:MS) recommandent d'investir dans quatre sociétés, tout en mettant en garde contre trois autres en raison de problèmes de valorisation ou de défis opérationnels.
Accor (EPA:ACCP) est en tête de la liste des valeurs préférées, les analystes citant son fort potentiel de croissance dû à une forte demande et à l'accélération de l'expansion des unités nettes.
L'exposition du géant français de l'hôtellerie à des marchés très performants, tels que l'Europe, le place en bonne position pour une surperformance continue du revenu par chambre disponible.
En outre, la stratégie d'Accor consistant à restituer des liquidités aux actionnaires par le biais de rachats et de dividendes est considérée comme un élément positif important.
La sous-évaluation de la société par rapport à ses pairs offre un potentiel de hausse supplémentaire, Morgan Stanley ayant relevé son objectif de cours de 49 € à 55 €.
La vente potentielle de sa participation dans AccorInvest ajoute un autre niveau d'option stratégique qui pourrait améliorer le rendement pour les actionnaires.
Flutter Entertainment apparaît également comme un choix de premier plan, les analystes étant optimistes quant à sa position de leader dans le secteur des jeux d'argent en ligne.
La société est particulièrement bien placée sur le marché lucratif des États-Unis, où sa marque FanDuel continue de dominer.
La capacité de Flutter à générer un important flux de trésorerie disponible, associée au potentiel d'inclusion dans les principaux indices boursiers, renforce son dossier d'investissement.
Les analystes notent que la valorisation de l'entreprise reste raisonnable compte tenu de sa trajectoire de croissance, et relèvent l'objectif de cours à 320 dollars.
Sodexo (EPA:EXHO), leader dans le domaine de l'externalisation de la restauration, est une autre action privilégiée par Morgan Stanley.
La société bénéficie de tendances fortes en matière d'externalisation et de performances solides sur le marché américain, grâce à des initiatives visant à améliorer la fidélisation et à optimiser les opérations.
Son rendement en dividendes de 4 % et son écart de valorisation record par rapport à ses pairs en font un investissement attrayant. Les analystes s'attendent à une croissance continue et à une amélioration des marges, ce qui conforte la note "surpondérer".
La quatrième recommandation, Lottomatica, est positionnée pour capitaliser sur la croissance du marché italien des jeux en ligne.
L'orientation de la société et les vents contraires réglementaires offrent un environnement propice à l'expansion. Grâce à une stratégie différenciée et à une direction compétente, Lottomatica reste une entreprise de premier plan dans son segment.
En revanche, Morgan Stanley recommande la prudence à l'égard d'InterContinental Hotels Group, évoquant des inquiétudes quant à sa valorisation en dépit de son modèle solide et peu gourmand en actifs.
Bien que la société bénéficie d'une croissance des marges et d'une efficacité opérationnelle, son action semble pleinement valorisée par rapport à ses pairs, ce qui conduit à une rétrogradation à "sous-pondérer".
Carnival Corporation (LON:CCL) fait également partie de la catégorie à éviter. Le modèle de l'opérateur de lignes de croisière, qui repose sur des actifs importants, présente des risques dans un contexte de baisse potentielle de la demande.
Les analystes notent que si la demande de croisières a été forte, l'offre excédentaire et les pressions sur les coûts pourraient peser sur les prix.
Associés à un bilan à effet de levier, ces défis rendent le profil risque-récompense de Carnival (NYSE:CCL) moins attrayant.
Scandic Hotels complète la liste des actions à éviter. La société est confrontée à des vents contraires liés à la faible croissance du RevPAR dans les pays nordiques et à l'inflation des coûts.
Son modèle d'entreprise en location ajoute à l'engrenage opérationnel, ce qui la rend moins résistante aux fluctuations du marché.
Malgré la solidité de son bilan, les analystes considèrent que sa valorisation n'est pas attrayante, d'où la note "sous-pondérer".