Investing.com -- UBS a noté lundi qu'à 22,2x, le ratio cours/bénéfice (PER) du S&P 500 est supérieur de 1,5 écart-type à sa moyenne sur 30 ans, ce qui suscite des inquiétudes quant aux valorisations exagérées.
Toutefois, la banque d'investissement affirme que ces multiples élevés sont étayés par des facteurs rationnels et fondamentaux plutôt que par une simple exubérance des investisseurs.
L'évolution vers la technologie : Selon la banque, la composition du S&P 500 a radicalement changé, les entreprises technologiques représentant aujourd'hui 40 % de la capitalisation boursière, contre 10 % il y a trente ans.
Elle ajoute que ces entreprises présentent des paramètres supérieurs - 10,5 % de croissance des ventes contre 5,7 % pour les entreprises non technologiques, et 28,2 fois le ratio cours/bénéfice contre 18,9 fois -, ce qui fait grimper les valorisations globales.
Amélioration des flux de trésorerie : UBS ajoute que les entreprises sont devenues moins gourmandes en capital, ce qui se traduit par une augmentation des flux de trésorerie disponibles.
Elle explique que les entreprises technologiques et non technologiques ont amélioré leur génération de flux de trésorerie, ce qui stimule le rendement pour les actionnaires et justifie des valorisations plus élevées.
Des taux d'actualisation plus bas : Alors que les rendements des bons du Trésor sont légèrement supérieurs à leur moyenne historique, UBS indique que les écarts de crédit se sont considérablement réduits, diminuant le coût global du capital de 20 %. Cette baisse ajoute, selon les estimations, 4,1 points aux multiples P/E actuels.
Tendances de valorisation non récessionnistes : Enfin, UBS note que les valorisations ont tendance à augmenter pendant les périodes de stabilité économique. Les risques de récession étant actuellement faibles, UBS estime que les multiples des actions pourraient continuer à augmenter.
La banque conclut qu'en dépit des valorisations élevées, des fondamentaux solides soutiennent l'environnement de marché actuel, ce qui laisse entrevoir une marge de progression supplémentaire en 2025.