Investing.com – Alors que les banques font peur ces derniers mois, les analystes d’UBS ont estimé dans une récente note que les valeurs bancaires européennes devraient surpasser les constructeurs automobiles dans un avenir proche.
La trajectoire de relèvement des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne est l'une des raisons qui expliquent la position haussière d'UBS à l'égard des banques. Le taux maximum de 3,75 % attendu par le marché en juillet devrait encore renforcer la rentabilité des banques par rapport aux niveaux actuels.
Les rendements exceptionnels des banques sont dus à l'augmentation de leurs marges d'intérêt nettes. Cette mesure correspond à la différence entre ce qu'un prêteur facture à ses clients pour les prêts et les intérêts qu'il paie pour l'épargne déposée par les clients.
UBS s’est déclarée particulièrement optimiste en ce qui concerne les marges d'intérêt nettes car, les banques étant beaucoup moins nombreuses en Europe qu'aux États-Unis, la concurrence pour les dépôts est nettement plus faible, ce qui permet de maintenir les taux d'intérêt sur les dépôts à un niveau proche de zéro.
"La concurrence en matière de dépôts et de fonds du marché monétaire est nettement plus faible qu'aux États-Unis et nous ne prévoyons donc pas de changement significatif dans les bêtas des dépôts pour les banques européennes", a déclaré UBS dans sa note.
En ce qui concerne le secteur automobile européen, UBS souligne que les constructeurs automobiles sont confrontés à des vents contraires bien qu'ils soient bon marché au regard de leur PER ou du ratio cours/valeur comptable.
La banque d'investissement a déclaré que les constructeurs automobiles européens sont confrontés à des défis structurels alors qu'ils sont en concurrence avec Tesla (NASDAQ:TSLA) et les rivaux chinois.
"Des marques plus haut de gamme en Europe pourraient apporter une certaine sécurité, mais il est peu probable qu'elles soient en mesure d'augmenter les marges", a ajouté la banque.
Enfin, les stratèges de la banque estiment que les constructeurs automobiles européens maîtrisent moins bien leur chaîne d'approvisionnement, notamment en ce qui concerne la technologie des batteries et les logiciels, ce qui représente un risque pour leurs marges bénéficiaires.