(Reuters) - Adidas (ETR:ADSGN) grimpe en Bourse mercredi, l'action ayant atteint un record de deux ans, après que l'équipementier sportif allemand a fait état mardi de résultats supérieurs aux attentes, porté par la dynamique de ses ventes, et relevé ses perspectives pour 2024.
À la Bourse de Francfort, vers 10h50 GMT, l'action progresse de 7,65% à 218 euros, parmi les meilleures performances de l'indice européen Stoxx 600, qui prend 0,6% au même moment.
Les analystes de Wedbush soulignent que la croissance des ventes d'Adidas a été tirée par la forte demande pour ses modèles historiques de type Samba, Gazelle et campus, associés à l'univers des supporters de football, ainsi que par la solidité des ventes de ses produits de performance sportive.
Le relèvement des perspectives pour 2024 "n'avait pas grand-chose à voir avec la mécanique Yeezy, mais était bien plus motivé par la construction de la marque Adidas qui se matérialise à plein régime", selon Cedric Lecasble, analyste chez Stifel, qui a qualifié d'"impressionnante" la performance du chiffre d'affaires dans un contexte difficile.
Depuis l'année dernière, sous la conduite de Bjorn Gulden, le nouveau directeur général, Adidas tente d'opérer un redressement après sa rupture avec Kanye West, les invendus des baskets Yeezy du rappeur américain ayant impacté le groupe à hauteur de 1,2 milliard d'euros.
Les analystes considèrent toutefois que les prévisions d'un résultat d'exploitation (Ebit) annuel à 700 millions d'euros sont encore conservatrices. Adidas a fait état mardi d'un Ebit à 336 millions d'euros au premier trimestre, après 60 millions d'euros il y a un an.
"Le marché ne croit clairement pas la guidance de l'Ebit, qui nous semble irréaliste et trop conservatrice", souligne Piral Dadhania, analyste chez RBC.
Adidas a par ailleurs déclaré avoir écoulé 150 millions d'euros de produits Yeezy au cours du dernier trimestre, pour une contribution d'environ 50 millions d'euros au résultat d'exploitation.
Le groupe a toutefois déclaré ne pas s'attendre à ce que l'écoulement du reste du stock, évalué à environ 200 millions d'euros, n'apporte une contribution supplémentaire au bénéfice.
(Reportage Linda Pasquini, version française Augustin Turpin)