LONDRES (Reuters) - Les fonds d'investissement en dette et actions des marchés émergents ont attiré un afflux sans précédent de 12,7 milliards de dollars (11,74 milliards d'euros) sur la semaine à mercredi à la suite de la fin de la politique "zéro COVID" en Chine, montrent vendredi les chiffres hebdomadaires de BofA sur les flux.
Le changement soudain de la stratégie chinoise face à l'épidémie a favorisé de nombreuses classes d'actifs, des matières premières aux devises en passant par les actions.
Le Hang Seng, indice de référence à la Bourse de Hong Kong, a clôturé à son plus haut niveau depuis plus de six mois et le CSI 300 de Chine continentale à un pic de cinq mois, avant une longue pause pour le nouvel an lunaire.
Les données de la BofA montrent également des flux hebdomadaires de 14,4 milliards de dollars vers les fonds obligataires, de 7,5 milliards de dollars vers les actions et de 600 millions de dollars vers les liquidités ("cash").
Les actions européennes, bénéficiant à la fois de la réouverture de la Chine et de la baisse des prix du gaz, ont enregistré leurs premières entrées depuis près 49 semaines, à 200 millions de dollars. L'"indicateur Bull & Bear" de BofA sur le climat des marchés financiers est à 3,5, un plus haut de dix mois.
La banque indique cependant que les marchés restent confrontés à plusieurs incertitudes majeures.
"Nous nous trouvons dans la partie la plus délicate du cycle d'investissement: la fin du resserrement monétaire approche mais l'assouplissement est loin de commencer, l'inflation est terminée mais la récession n'a pas encore là, la réouverture de la Chine versus la récession aux Etats-Unis (...) il n'est pas étonnant que le sentiment à Wall Street change plus vite qu'une vidéo TikTok", a-t-elle écrit dans une note.
(Alun John, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)