PARIS (Reuters) - Airbus (PA:AIR) dit jeudi coopérer avec les autorités américaines, en coordination avec les autorités britanniques et françaises, à la suite de la révélation par Le Monde d'une enquête pour soupçons de corruption ouverte par le département américain de la Justice.
A la Bourse de Paris, l'action Airbus dégringolait après ces informations. Le titre perdait 5,5% en milieu de séance après avoir abandonné autour de 9%, accusant la plus forte baisse de l'indice CAC 40.
Le constructeur aéronautique européen faisait déjà l'objet d'enquêtes anticorruption à Londres et à Paris, sur sa façon de recourir à des intermédiaires pour ses ventes d'avions commerciaux pour une fraude présumée lors d'un contrat d'avions de combat Eurofighter.
Selon Le Monde, il est aussi désormais dans le viseur de la Justice américaine, qui aurait officiellement engagé des investigations fin 2017.
Airbus, dans une déclaration, a rappelé avoir précédemment révélé que les autorités américaines avaient demandé des informations sur le dossier. "Ici aussi, Airbus coopère avec les autorités américaines en étroite coordination avec le SFO (Serious Fraud Office, britannique) et le PNF (Parquet national financier, français)", a-t-il ajouté.
Au Royaume-Uni, le Serious Fraud Office (SFO) est chargé de la lutte contre les délits et crimes économiques.
(Tim Hepher, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)