Investing.com - Dans son rapport annuel sur les Perspectives pétrolières mondiales publié ce mardi, l'OPEP a révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole à moyen et long terme, en invoquant des conditions de marché difficiles et des "signes de stress" dans l'économie mondiale.
Le groupe de producteurs dominé par le Moyen-Orient a en effet déclaré aujourd'hui que les 12 derniers mois avaient une fois de plus été "difficiles" pour les marchés de l'énergie.
"Des signes de stress sont apparus dans l'économie mondiale et les perspectives de croissance mondiale, du moins à court et moyen terme, ont été révisées à la baisse à plusieurs reprises au cours de l'année écoulée ", a déclaré l'OPEP.
En conséquence, l'OPEP a abaissé ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole à 104,8 millions de barils par jour (b/j) d'ici 2024 et à 110,6 millions de b/j d'ici 2040.
Le groupe da déclaré qu'il s'attend à ce que la demande de pétrole continue de croître à des "taux relativement sains" au cours des cinq prochaines années, prévoyant une augmentation de 6,1 millions de b/j par rapport au niveau de 2018.
La croissance moyenne sera d'environ 1 million de barils par jour à moyen terme, a indiqué l'OPEP, et la demande supplémentaire proviendra probablement principalement des pays non membres de l'OCDE.
A long terme, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter d'environ 12 millions de barils par jour, passant de 98,7 millions en 2018 à 110,6 millions en 2040. On pense que l'Inde est le pays qui connaîtra la croissance la plus rapide de la demande de pétrole et la plus forte demande supplémentaire au cours des deux prochaines décennies.
"Au niveau mondial, la croissance devrait ralentir, passant d'un niveau de 1,4 million de barils/jour en 2018 à environ 0,5 million de barils/jour vers la fin de la prochaine décennie ", indique l'OPEP dans son rapport.
Le rapport de l'OPEP a par ailleurs déclaré que le pétrole représentait plus de 31% de la demande mondiale d'énergie en 2018, devant le charbon (27%) et le gaz (23%), ajoutant qu'il devrait demeurer la principale source d'énergie au cours des 20 prochaines années.