(Reuters) - Amazon (NASDAQ:AMZN) a annoncé lundi la suppression de 9.000 postes supplémentaires, marquant ainsi une nouvelle série de licenciements qui témoigne des difficultés rencontrées par le secteur technologique.
La société fondée par Jeff Bezos, qui vante depuis longtemps sa capacité à créer des emplois, aura supprimé un total de 27.000 postes au cours des derniers mois, soit 9% de son effectif.
Les dernières coupes se concentrent sur les divisions "cloud" et "advertising", très rentables et jusqu'ici considérées comme intouchables.
Des suppressions d'emplois sont également prévues dans l'unité de diffusion en continu d'Amazon, Twitch, dans le prolongement des réductions d'effectifs entamées en novembre et qui concernaient la division de vente au détail et les ressources humaines de l'entreprise.
Les employés concernés par le plan de licenciements seront avertis d'ici avril.
Le titre Amazon reculait de 2% à la Bourse de New York.
Cette nouvelle série de licenciements intervient dans un contexte de réductions d'emplois parmi les grands groupes technologiques américains, dont Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Alphabet (NASDAQ:GOOGL), ou encore Meta Platforms (NASDAQ:META).
Dans une note au personnel qu'Amazon a publiée en ligne, le PDG du groupe, Andy Jassy, a déclaré que la décision découlait d'une analyse continue des priorités et d'incertitudes concernant l'économie.
"Certains se demanderont peut-être pourquoi nous n'avons pas annoncé ces réductions de rôles en même temps que celles que nous avons annoncées il y a quelques mois", a-t-il écrit. "La réponse courte est que toutes les équipes n'avaient pas terminé leurs analyses à la fin de l'automne."
"Compte tenu de l'incertitude économique dans laquelle nous vivons, et de l'incertitude qui existe dans un avenir proche, nous avons choisi de rationaliser davantage nos coûts et nos effectifs", a-t-il ajouté.
(Reportage Jeffrey Dastin à Palo Alto et Tiyashi Datta à Bengalore, version française Augustin Turpin et Gaëlle Sheehan, édité par Blandine Hénault)