PARIS (Reuters) - L'exonération d'impôts et de charges des heures supplémentaires annoncée fin 2018 dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d'achat en réponse à la crise des "Gilets jaunes", représentent un gain net de 600 euros par salarié sur une année, a estimé jeudi le Premier ministre.
Edouard Philippe, qui a "délocalisé" son gouvernement en Charente pour deux jours, a expliqué se baser sur le cas d'un salarié gagnant 1.500 euros par mois et qui effectuerait 11 heures supplémentaires en moyenne par mois.
Depuis le début 2019, le paiement des heures supplémentaires défiscalisées représente 670 millions d'euros et trois milliards en année pleine, selon Edouard Philippe.
"C'est un montant qui, depuis le début de l'année 2019, représente 670 millions d'euros redistribués de pouvoir d'achat. En année pleine, ce sera de l'ordre de trois milliards d'euros redistribués", a déclaré le chef du gouvernement.
"Pour se représenter ce que cela veut dire, pour un Français qui gagne 1.500 euros par mois et qui effectuerait le nombre moyen des heures supplémentaires effectuées par un salarié, c'est-à-dire de l'ordre de 11 heures supplémentaires par mois, c'est, sur une année, 600 euros nets, de revenus supplémentaires", a-t-il ajouté.
La consommation des ménages a de fait soutenu la croissance économique au premier trimestre. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,3%.
(Danielle Rouquié, édité par Yves Clarisse)