TOKYO (Reuters) - Apple (NASDAQ:AAPL) envisage de faire équipe avec son fournisseur taïwanais Foxconn (TW:2354) en vue d'une offre sur les mémoires de Toshiba (T:6502), a rapporté vendredi la chaîne japonaise NHK.
Le géant américain est intéressé par une participation de plus de 20%, ajoute la NHK, citant une source anonyme.
Cette proposition a aussi pour but d'apaiser le gouvernement japonais qui verrait d'un mauvais oeil des technologies sensibles tomber entre les mains d'investisseurs dont il considère qu'ils représentent un risque pour la sécurité nationale.
Apple n'était pas disponible dans l'immédiat. Foxconn, ou encore Hon Hai Precision Industry, s'est refusé à tout commentaire.
Selon le quotidien financier japonais Nikkei, Foxconn devrait solliciter le soutien de Softbank (T:9984) Group en vue d'une telle offre, dans le but plus précisément de faciliter les démarches auprès des banques nippones.
Le fabricant de disques durs américains Western Digital, associé à Toshiba et l'un des candidats intéressés par les mémoires de ce dernier, a fait savoir cette semaine que le groupe japonais enfreignait leur contrat de coentreprise en mettant en vente son pôle semiconducteurs et il a exigé le droit de négocier en toute exclusivité.
Des sources ont dit aussi cette semaine que Broadcom (NASDAQ:AVGO) avait proposé 2.500 milliards de yens (21,5 milliards d'euros) pour ce pôle, l'offre la plus élevée de la dizaine de participants au premier tour de l'appel d'offres, dont il ne resterait plus que quatre en lice.
Selon d'autres sources informées du dossier, Toshiba devrait obtenir l'accord de ses créanciers pour de nouveaux prêts et engagements de prêts d'un millier de milliards de yens après avoir mis en garantie sa précieuse division mémoires.
Cette approbation est indispensable pour le groupe japonais avant la cession effective de ce pôle.
Quelques bailleurs de fonds n'ont pas encore répondu alors que la date butoir est fixée à ce vendredi mais les principaux créanciers de Toshiba s'attendent à un consentement général, ont dit les sources sous couvert d'anonymat.
En échange de cette garantie, Toshiba espère obtenir environ 300 milliards de yens de nouveaux prêts et pouvoir tirer sur des lignes de crédit promises de 680 milliards de yens.
(Makiko Yamazaki, Junko Fujita, Tim Kelly et Chang-Ran Kim, Taiga Uranaka et Taro Fuse; Wilfrid Exbrayat et Claude Chendjou pour le service français, édité par)