PARIS (Reuters) - Les urgentistes des hôpitaux publics français ont entamé lundi un mouvement de grève portant sur le temps de travail et les rémunérations, ouvrant une série de mouvements sociaux dans le secteur de la santé.
Les médecins généralistes, invités à fermer leur cabinet à partir de mardi, veulent quant à eux la modification du projet de loi sur la santé qui sera présenté au printemps par la ministre Marisol Touraine.
Les cliniques privées sont elles invitées à fermer à compter du 5 janvier pour protester contre ce texte qui menace leur avenir, selon leurs représentants.
Le syndicat de médecins urgentistes Amuf et la CGT demandent en particulier que le temps de travail soit limité à 48 heures par semaine, la limite prévue par la législation européenne, et une rémunération supplémentaire au-delà de 39 heures.
Les urgentistes en grève assureront cependant les soins.
Les médecins généralistes contestent quant à eux notamment la généralisation du "tiers-payant" prévue par le projet de loi, qui permettra aux patients de ne plus avancer le prix des consultations, mais qui pénalisera les médecins, selon les syndicats, et ils demandent une revalorisation de leurs honoraires.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)