par Milana Vinn et Amy-Jo Crowley
(Reuters) - La société française de capital-investissement Ardian envisage une offre sur l'opérateur italien de tours de télécommunications INWIT, valorisé en Bourse à 11 milliards d'euros, selon des personnes proches du dossier.
Ardian, qui est le deuxième plus grand actionnaire de INWIT derrière l'allemand Vantage Towers AG, souhaite sortir le groupe italien de la cote et travaille avec la banque JPMorgan (NYSE:JPM) sur une éventuelle offre d'achat, ont ajouté les sources.
A la Bourse de Milan, le titre INWIT grimpait jeudi dans la matinée de plus de 4% après cette information.
Les tours de télécommunications en Europe sont des actifs très recherchés par les investisseurs, en raison de leur rendement stable et de leurs contrats de long terme.
L'an dernier, Deutsche Telekom (ETR:DTEGn) a vendu 51% de son activité de tours Funkturm à un consortium formé du canadien Brookfield et de la société d'investissement américaine DigitalBridge.
Toute offre sur INWIT pourrait prendre des mois à se concrétiser, les préparatifs n'en étant qu'à un stade préliminaire, a indiqué une des sources.
Ardian envisage de s'associer avec un autre investisseur pour aider à financer l'acquisition, étant donné sa taille, a ajouté la source.
La présence de Vantage Towers au capital d'INWIT pourrait compliquer les choses car le groupe allemand se présente comme un actionnaire de long terme du groupe italien, a dit une des sources.
Ardian détient environ 30% du capital d'INWIT et Vantage 33%.
Les sources ont prévenu qu'une offre n'était pas certaine et ont demandé à ne pas être identifiées en raison de la confidentialité des discussions en cours.
Ardian, Vantage Towers, INWIT et JPMorgan n'ont pas souhaité faire de commentaires.
Le groupe INWIT, issu de la scission des tours télécoms de Telecom Italia (BIT:TLIT), a fusionné en 2020 avec l'activité de pylônes de Vodafone (LON:VOD) en Italie. Il opère plus de 23.000 tours de télécommunications dans le pays.
(Avec la contribution d'Elvira Pollina à Milan, Blandine Hénault pour la version française, édité par Jean-Stéphane Brosse)