Le groupe énergétique public suédois Vattenfall a trouvé un candidat inattendu pour racheter son activité de lignite en Allemagne, l'organisation écologiste Greenpeace, qui a fait valoir mardi sa volonté de limiter la croissance de ce secteur.
Greenpeace Suède a publié sur son site internet une lettre signalant son intérêt auprès de la banque d'affaires américaine Citigroup, mandatée par Vattenfall pour cette vente.
"Nous allons sérieusement discuter du rachat avec Vattenfall. Nous avons une bonne connaissance de la question de l'avenir du marché de l'énergie et de l'évolution des politiques climatiques", a affirmé dans un communiqué la présidente de l'association suédoise, Annika Jacobson.
Contacté par l'AFP mardi matin, Vattenfall a dit ne pas être au courant des intentions de Greenpeace.
Troisième producteur d'électricité en Allemagne, le groupe avait lancé en septembre le processus pour se séparer de la totalité de ses actifs allemands d'extraction et de production de lignite, mines et centrales thermiques, ainsi que de dix centrales hydroélectriques.
Trouver un acquéreur ne devrait pas être simple, dans un contexte de prix bas du charbon, sans compter l'opposition farouche des écologistes à cette industrie au bilan carbone très lourd.
Greenpeace a dit craindre son expansion future. "Si cette activité est vendue à un autre acquéreur il est probable que jusqu'à cinq nouvelles mines ouvrent. Des mines qui contiennent l'équivalent de 1,2 milliard de tonnes de CO2", a souligné l'ONG.