PARIS (Reuters) - La participation s'élevait à 50,54% dimanche à 17h00 en France métropolitaine pour le second tour des élections régionales, une hausse de plus de sept points par rapport à la même heure lors du premier tour le 6 décembre (43,01%).
La participation était donc déjà supérieure à celle enregistrée sur l'ensemble de la journée une semaine plus tôt (49,91%), selon les statistiques du ministère de l'Intérieur.
Ce chiffre dépasse également celui du second tour des régionales de 2010 à la même heure (43,47%), mais demeure légèrement inférieur à celui du précédent scrutin, en 2004 (51,24%).
D'après les instituts TNS-Sofres One Point et Harris Interactive, la participation devrait s'établir à 58,5% à la fermeture des derniers bureaux de vote, à 20h00, soit plus qu'en 2010 (51,21%), mais moins qu'il y a onze ans (65,66%).
Les appels à la mobilisation se sont multipliés après le premier tour, marqué par les bons scores du Front national (FN), arrivé en tête dans six régions mais aussi au plan national avec près de 28% des suffrages.
D'un dimanche à l'autre, la participation a progressé dans les 13 régions métropolitaines, notamment en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (20,85%) où le sursaut est supérieur à dix points.
Dans cette région, ainsi qu'en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), la direction du Parti socialiste (PS) et le Premier ministre, Manuel Valls, avaient exhorté les électeurs de gauche à voter pour les listes de droite afin de faire obstacle au FN.
"SEREIN"
Le chef du gouvernement a voté dans la matinée à Evry (Essonne), le président François Hollande à Tulle (Corrèze) et de nombreux candidats dans leur région, comme le socialiste Claude Bartolone en Ile-de-France, le candidat Les Républicains Christian Estrosi en Paca et Marine Le Pen, chef de file du FN, dans le Nord.
"Je suis dans un état d'esprit serein, comme à chaque élection, avec le sentiment du devoir fait", a déclaré la présidente du FN à sa sortie du bureau de vote à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
Les listes encore en lice s'affrontent dans deux duels, dans le Nord et en Paca où les candidats de gauche se sont retirés, dix triangulaires et une quadrangulaire en Corse.
Ces élections se déroulent dans un contexte particulier, un mois jour pour après les attentats de Paris et Saint-Denis et au lendemain de la conclusion d'un accord entre 195 pays à la conférence de Paris sur le climat (COP21).
Pour ce dernier scrutin avant la présidentielle de 2017, 44,6 millions de Français étaient appelés à désigner les exécutifs des 13 régions métropolitaines issues de la fusion des 22 anciennes en application de la loi du 16 janvier 2015.
(Simon Carraud, avec Morade Azzouz à Hénin-Beaumont, édité par Guy Kerivel)