NEW YORK (Reuters) - Wall Street a ouvert en légère hausse mardi, poursuivant ainsi sur sa progression modérée de la veille à la faveur d'une révision à la baisse moins forte que prévu de la croissance du troisième trimestre.
L'indice Dow Jones gagne 54,01 points, soit 0,31%, à 17.305,63 vers 14h35 GMT. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,33% 2.027,73 et le Nasdaq Composite prend 0,26% à 4.982,06.
Mais le nouvel accès de faiblesse des cours du pétrole, largement à l'origine de la contre-performance de la Bourse de New York depuis le début du mois de décembre, est susceptible de freiner les éventuels gains sur l'ensemble de la séance.
"Le pétrole va être la principale donnée que les acteurs de marché vont prendre en compte. Normalement, on devrait avoir une bonne semaine mais au vu de ce qui s'est passé la semaine dernière (deux fortes sessions de repli jeudi et vendredi, NDLR), les paris sont ouverts", a déclaré Matthew Tuttle, directeur général de Tuttle Tactical Management.
Depuis 1950, décembre représente en moyenne le meilleur mois pour le S&P-500, indice de référence des gérants de fonds. Or, depuis le 30 novembre, il est en repli de 2,85%.
Et il semble de plus en plus possible, surtout avec la semaine écourtée qui se profile en raison des fêtes de Noël, que le S&P-500 finisse l'année 2015 dans le rouge. A ce stade, il accuse un recul de 1,65% depuis le 1er janvier.
Le bas niveau des cours du pétrole, avec un Brent qui évolue non loin d'un creux de 11 ans et le brut léger américain à un plancher de près de sept ans, est source de grandes inquiétudes pour les investisseurs, qui le voient comme le reflet de la déprime de la conjoncture mondiale.
L'effondrement du prix de l'or noir s'explique essentiellement par un déséquilibre, appelé à durer jusqu'à la fin de 2016, entre une offre abondante et une demande atone.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis, porté par la consommation des ménages et des entreprise, a augmenté de 2,0% en rythme annualisé sur la période juillet-septembre, alors que le département avait annoncé une hausse de 2,1% en deuxième estimation et une progression de 1,5% en première. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un PIB définitif de +1,9%.
Même si la croissance du troisième trimestre marque une nette décélération par rapport à celle de 3,9% enregistrée sur la période avril-juin, elle correspond néanmoins au potentiel de croissance sur le long terme de la première puissance économique mondiale. Les données confortent ainsi la Réserve fédérale dans son hypothèse, qui l'a conduite à relever la semaine dernière ses taux d'intérêt pour la première fois en près de dix ans, que la croissance américaine reposait sur des bases solides.
Du côté des valeurs individuelles, le titre Chipotle Mexican Grill perdait encore 4,02% à 501,0 dollars, au lendemain d'une baisse de 3,52%, après que les autorités fédérales ont évoqué de nouveaux de cas de contamination par la bactérie E.coli liés à des repas pris dans la restaurants de la chaîne de burritos.
JP Morgan a abaissé sa recommandation à neutre sur la valeur, qui évolue à un plus bas depuis mai 2014, le courtier se disant surpris par ce nouveau problème de sécurité alimentaire survenu chez Chipotle malgré les nombreux précédents qui ont émaillé les mois écoules.
Nike avance de 1,23% à 131,39 dollars avant la publication, programmée après la clôture, de ses résultats trimestriels.
(Abhiram Nandakumar, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)