Dans une note publiée lundi, Nicolas Chéron, stratégiste pour CMC Markets, estime que les stratégies monétaires des banques centrales devraient continuer de monopoliser l'attention des marchés l'année prochaine.
Selon lui, les cours resteront 'administrés' par la Fed et la BCE, comme en 2015, et la dépendance des marchés à leurs annonces réduira l'influence d'autres catalyseurs plus conventionnels, comme la santé des entreprises.
'Les indices devraient garder globalement une orientation positive, mais sans dynamique fondamentale puissante, et surtout, avec des risques de trous d'air et de sursauts de volatilité', prévient le stratégiste.
Concernant la BCE, Nicolas Chéron pense que Mario Draghi sera particulièrement attendu au premier trimestre, et qu'après avoir dévoilé quelques options, il devra passer à l'acte pour tenir les promesses faites aux marchés.
Pour ce qui est de la Fed, il pronostique un deuxième mouvement sur les taux, probablement au mois de juin, et pense qu'elle souhaiterait procéder au maximum à deux hausses dans les douze prochains mois.
Le stratégiste prévient toutefois que les plans des banques centrales pourraient tout à fait être contrariés par une évolution inattendue de l'environnement macroéconomique, pointant notamment le caractère tardif de la remontée des taux de la Fed.
'Si d'aventure l'économie américaine s'essoufflait, la banque centrale n'aurait alors que peu de marge de manoeuvre pour assouplir à nouveau sa politique monétaire, encore relativement 'dovish' (accommodante)', souligne-t-il ainsi.
A contrario, Nicolas Chéron estime que si l'inflation redémarrait plus fortement qu'attendue en Europe en 2016, la BCE devrait lever le pied sur son 'quantitative easing', et non le renforcer comme elle l'a promis récemment.
'Un tel scénario pénaliserait à la fois des marchés actions déçus, mais aussi les marchés obligataires qui subiraient une hausse des taux d'intérêt, synonyme de correction', prévient le stratégiste.
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