PARIS (Reuters) - Des biens immobiliers appartenant à la famille du président gabonais Ali Bongo ont été saisis par les juges d'instruction qui enquêtent sur les présumés "biens mal acquis" de plusieurs dirigeants africains, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
La saisie visait une société civile immobilière propriétaire d'un hôtel particulier à Paris et une villa à Nice, sur la Côte d'Azur, a-t-on précisé.
Le Gabon avait annoncé en janvier le rappel de son ambassadeur en France pour consultations en réaction à des propos tenus par Manuel Valls sur l'élection d'Ali Bongo en 2009.
Le chef du gouvernement français, prié de dire par un de ses interlocuteurs si le président gabonais avait été élu démocratiquement, avait répondu: "Non, pas comme on l'entend."
Ce n'était pas la première fois que les autorités gabonaises, qui voient d'un mauvais oeil l'enquête judiciaire sur les présumés "biens mal acquis" de la famille Bongo en France, rappelaient leur ambassadeur à Paris.
(Gérard Bon, édité par Yann Le Guernigou)