BANGALORE (Reuters) - Bombardier (TSX:BBDb), le groupe canadien spécialisé dans la construction ferroviaire et aéronautique, a lancé jeudi un avertissement sur ses résultats financiers qu'expliquent en partie des projets ferroviaires compliqués.
Bombardier s'attend désormais pour l'année 2019 à un résultat avant impôts et intérêts (RAII/Ebit) de l'ordre de 400 millions de dollars US (environ 360 millions d'euros).
L'entreprise tablait jusque-là sur un Ebit compris entre 700 et 800 millions de dollars.
L'entreprise dit s'attendre "à des résultats financiers inférieurs à ses prévisions, surtout en raison des mesures prises pour réaliser des projets ferroviaires en redressement, de l'échéancier de ses paiements d'étape et des nouvelles commandes de sa (branche) Transport", précise-t-elle dans un communiqué.
Le report au premier trimestre 2020 de la livraison de quatre avions d'affaire Global 7500, d'un coût catalogue unitaire de 73 millions de dollars, a également pesé sur les résultats.
Bombardier est partenaire minoritaire du programme Airbus (PA:AIR) A220, avion de ligne conçu par le groupe canadien racheté en 2018 par Airbus.
"Avec son retrait de l’aéronautique commercial, Bombardier réévalue sa participation en cours dans la Société en commandite Airbus Canada (ndlr, l'entité qui assure la production et la vente de cet avion monocouloir)", précise le groupe canadien.
Contacté par Reuters, un porte-parole d'Airbus s'est dit dans l'incapacité de commenter les difficultés de Bombardier mais a ajouté que le constructeur européen restait engagé dans le financement de l'A220.
"La position d'Airbus est inchangée. Airbus reste engagé dans le succès du programme A220 et continuera de financer ce programme vers son seuil de rentabilité", a-t-il dit.
(Sanjana Shivdas avec Tim Hepher à Paris; version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot)