Ce n'est pas une surprise, les chiffres officiels viennent le confirmer : les économies s'effondrent à cause du coronavirus.
La France a ainsi reconnu officiellement ce mercredi être en récession. Selon une estimation publiée ce mercredi par la Banque de France, le PIB a chuté d’environ 6% au premier trimestre. Du jamais vu depuis 1945.
Le ministre français de l’Économie compare la situation actuelle avec la crise de 1929.
Je pense ne jamais avoir caché aux Français que cette crise était économique et n'avait, comme comparaison possible, que la crise de 1929 par sa violence, par sa globalité et par sa durée.Bruno Le Maire ministre français de l’Economie
Aucun secteur n’est épargné par cette chute de l’activité : la construction, le tourisme, les transports…
Aucun pays n’y échappe, même si les chiffres officiels ne sont pas encore tombés : l’Italie et le Japon devraient eux aussi être en récession.
En Allemagne, les principaux instituts économiques tablent sur une contraction de 9,8% sur les 3 premiers mois de l’année.
Il s'agit de la plus forte baisse en Allemagne depuis le début de nos mesures trimestrielles en 1970, et c’est une baisse deux fois plus importante que lors de la crise financière du premier trimestre 2009.Timo Wollmershäuser Institut de recherche économique (IFO)
De son côté, l’organisation mondiale du Commerce (OMC) prévoit pour cette année un effondrement des échanges commerciaux.
La fourchette est large : entre 13 et 32% de baisse. Cela dépendra de la durée de l’épidémie.
Si la pandémie est maîtrisée assez rapidement et si les bonnes politiques sont instaurées, alors le commerce et la production pourraient rebondir presque sur leur trajectoire d'avant la pandémie, et ce, dès l'an prochain.Roberto Azevêdo Directeur général de l'OMC
D’après les experts de l’OMC, toutes les régions du monde devraient être touchées par une baisse à « deux chiffres » des échanges commerciaux. Mais c’est surtout l’Amérique du Nord et l’Asie qui pourraient être le plus impactées.
- avec agences -