PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont irrégulières mardi dans les premiers échanges, dans un mouvement de consolidation qui vient après trois semaines de hausse d'affilée dans la foulée de l'élection de Donald Trump au scrutin présidentiel américain du 8 novembre.
L'indice CAC 40 avance de 0,13% à 4.516,20 points à Paris vers 08h40 GMT mais le Dax perd 0,15% à Francfort et le FTSE recule de 0,36% à Londres.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro grappille 0,03% alors que le FTSEurofirst 300 recule de 0,21% et le Stoxx 600 de 0,20%.
La plupart des indices sectoriels sont dans le rouge avec, au premier chef, celui regroupant les matières premières, qui perd quelque 1,5% dans le sillage de la rechute des cours du cuivre (-1,55%), du zinc (-1,14%) ou encore de l'aluminium (-0,86%)
Mais, à l'exemple du cuivre qui est parti pour inscrire en novembre sa performance meilleure performance en 10 ans, toutes ces matières premières et l'indice les réunissant ont vivement profité ces dernières semaines de la perspective de voir la future administration Trump se lancer dans un programme de grands travaux d'infrastructures aux Etats-Unis.
L'indice pétrolier (-0,84%) accuse la deuxième plus forte baisse du jour en raison du recul de plus de 0,5% des cours du brut au vu des craintes renouvelées de voir l'Opep incapable, in fine, de finaliser un accord de principe sur la réduction de sa production.
Les experts du cartel réunis à Vienne ne sont en effet pas parvenus lundi à un projet d'accord sur cette réduction avant la réunion ministérielle de mercredi, a déclaré à Reuters une source au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
Le secteur bancaire (+0,27%) offre un peu de soutien à la cote, à la faveur notamment du rebond des valeurs bancaires italiennes, l'indice les regroupant reprenant 1,33%.
Cela n'empêche pas ce dernier d'accuser un repli de plus de 11,5% depuis le début du mois, les investisseurs redoutant une crise bancaire en Italie si le "non" l'emporte lors du référendum du 4 décembre sur la réforme constitutionnelle voulue par le gouvernement.
La président du Conseil Matteo Renzi a dit qu'il démissionnerait en cas de défaite lors de cette consultation, ce qui créerait un vide politique au moment où nombre de banques italiennes doivent sans trop tarder renforcer leur bilan.
Avec son secteur bancaire, la Bourse de Milan prend 0,39% et le rendement des obligations souveraines italiennes à 10 ans revient à un creux d'une semaine de 2,02%.
Sur le marché des changes, le dollar reprend sa marche en avant face au yen (+0,15%) mais recule de 0,1% face à un panier de devises internationales. Le rendement des Bunds allemands et celui des emprunts du Trésor américains sont également bien orientés.
Du côté des valeurs individuelles, l'action Actelion plonge de plus de 5% après un article du Financial Times disant que la biotech suisse n'envisageait pas à proprement parler de se vendre mais réfléchissait à un "accord compliqué" avec le géant américain Johnson & Johnson.
Vendredi, les deux groupes avaient confirmé être en discussions préliminaires en vue d'un rapprochement, ce qui s'était traduit ce jour-là par un bon de près de 17% du titre.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)