PARIS (Reuters) - Signe d'un certain affolement dans le camp du candidat de la droite François Fillon, le vice-président des Républicains (LR) estime lundi dans Le Figaro qu'une victoire d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle serait un "hold up".
"Je tire le signal d'alarme et j'appelle solennellement à la mobilisation générale des électeurs de la droite et du centre", déclare Laurent Wauquiez. "Le sujet, ce n'est pas François Fillon, c'est l'avenir de la France."
L'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy, plombé par des soupçons d'emplois fictifs qui ont entraîné l'ouverture d'une information judiciaire, est décroché dans les intentions de vote par Emmanuel Macron.
Laurent Wauquiez, qui avait soutenu Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite, accuse l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande d'être l'"héritier " d'une "idéologie de la gauche qui n'a eu de cesse de liquider l'héritage de la France."
"C'est l'idéologie de la déconstruction", ajoute-t-il. "Il n'aime pas notre histoire (...), il n'aime pas notre identité et prône le multiculturalisme, il n'aime pas la famille, il n'aime pas la nation. Une victoire de Macron serait un hold up."
"La France, dans sa grande majorité aspire à une politique de droite et on irait élire un président de gauche ?" s'insurge Laurent Wauquiez.
Emmanuel Macron a conclu la semaine dernière une "alliance" avec le président centriste du MoDem, François Bayrou, et enregistre quotidiennement des ralliements de personnalités de gauche, du centre droit ou de la mouvance écologiste.
Deux sondages publiés ce week-end créditent Emmanuel Macron de 25% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, à deux points de la présidente du Front national, Marine Le Pen. François Fillon suit à distance, à 19 ou 20%.
(Emmanuel Jarry)