PARIS (Reuters) - Des risques sécuritaires entourent le premier tour de l'élection présidentielle en France, parmi lesquels la "menace djihadiste", jugée "constante et prégnante", selon une note des services de renseignements et de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) révélée samedi par Le Parisien.
Quelque 50.000 membres des forces de l'ordre doivent assurer dimanche la sécurité des 69.000 bureaux de vote mis en place dans toute la France, Outre-Mer compris.
"La présence policière durant l'ouverture des bureaux de vote est indispensable", peut-on lire dans la note où l'on précise que pour disposer d'effectifs suffisants, "des restrictions de congés et des rappels sont imposés" aux agents.
Mardi, le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, a rappelé que 50.000 policiers, gendarmes et militaires seraient déployés en France à chaque tour de scrutin.
"Des patrouilles seront dédiées à la protection des bureaux de vote", déclare un haut fonctionnaire au quotidien.
Le Parisien ne précise pas quand cette note confidentielle a été rédigée ni si elle l'a été avant ou après la fusillade de jeudi soir sur les Champs-Elysées, à Paris, qui a coûté la vie à un policier.
Outre le terrorisme, "toute" la DCSP, "sans exception", redoute des débordements en cas de qualification pour le second tour de la candidate du Front national, Marine Le Pen, ou de celui de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ajoutent les auteurs de la note.
"Dans ce cas, des manifestations sont à envisager avec une quasi-certitude", écrivent-ils, pointant des "mouvements d'extrême gauche" qui pourraient "entraîner des troubles sérieux".
(Cyril Camu, édité par Elizabeth Pineau)