par Sinead Carew
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini sur une note indécise mardi, le Dow Jones et la S&P 500 subissant une infime perte à la suite d'une série d'indicateurs jugée mitigée tandis que le Nasdaq Composite a terminé à un niveau record grâce à la bonne tenue des valeurs technologiques.
L'indice Dow Jones a cédé 0,01%, soit 2,19 points, à 20.979,75. Le S&P-500, plus large, a perdu 1,65 point, soit 0,07%, à 2.400,67. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 20,20 points (+0,33%) à 6.169,87.
L'indice S&P des valeurs technologiques a affiché la plus forte hausse sectorielle du jour, avec un gain de 0,50%, grâce notamment à la progression de 2,01% à 69,41 dollars du titre Microsoft (NASDAQ:MSFT), meilleure performance du Dow Jones.
En cumulant les capitalisations boursières d'Apple (NASDAQ:AAPL), d'Alphabet, de Microsoft, d'Amazon (NASDAQ:AMZN).com et de Facebook (NASDAQ:FB), on s'approche d'une valorisation de quelque 2.900 milliards de dollars (2.616 milliards d'euros).
Derrière le compartiment technologique, seules les financières (+0,17%) ont terminé dans le vert, les "utilities" ayant subi la plus forte baisse avec un recul de 0,80%
La production industrielle a augmenté en avril aux Etats-Unis à son rythme le plus soutenu depuis trois ans grâce notamment au secteur automobile, ce qui permet de penser que la croissance rebondit au deuxième trimestre, après un premier trimestre atone.
En revanche, les mises en chantier ont reculé de manière inattendue le mois dernier en raison d'une baisse continue de la construction d'immeubles et d'un modeste rebond des projets de maisons individuelles, ce qui témoigne d'un ralentissement de la reprise du marché immobilier.
En tenant compte de ces données, la Fed d'Atlanta table désormais sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 4,1% au deuxième trimestre en rythme annualisé, contre une projection de 3,6% datant de la semaine dernière.
Sur les trois premiers mois de l'année, la croissance américaine était ressortie à 0,7% en rythme annualisé, soit son rythme de progression le plus lent en trois ans.
L'AGENDA DE TRUMP
Au vu des sommets où évolue Wall Street, les investisseurs craignent un essoufflement de l'élan haussier, se disant que les polémiques politiques à répétition risquaient de détourner le président américain Donald Trump des promesses qui ont porté le marché action depuis sa victoire à l'élection présidentielle du 8 novembre, à savoir surtout dérégulation, baisse des impôts et hausse des dépenses d'infrastructures.
Donald Trump a dévoilé des informations classifiées au ministre russe des Affaires étrangères sur une opération préparée par l'Etat islamique (EI), lors d'une rencontre organisée la semaine dernière à la Maison blanche, ont déclaré deux responsables américains.
Le compartiment énergétique est reparti à la baisse dans la foulée de la rechute des cours du brut. Ces derniers reculaient même de plus de 1% après la clôture de Wall Street, en réaction à des données de l'American Petroleum Institute (API) montrant une hausse inattendue des stocks d'or noir aux Etats-Unis.
Le dollar reculait de 0,7% face à un panier de devies internationales sous le coup à la fois des données relatives aux mises en chantier et des nouvelles turbulences politiques à Washington.
Cela a notamment profité aux cours de l'or, en hausse de 0,5%, tandis que le prix des emprunts du Trésor à 10 ans n'a guère bougé.
Du côté des valeurs individuelles, le titre Advanced Micro Devices a bondi de 11,65% à 12,75 dollars, après que le fabricant de semi-conducteurs a organisé ce mardi sa première journée analystes financiers en deux ans.
L'action Pfizer (NYSE:PFE), poids lourd de la cote, a perdu 1,57% à 32,60 dollars après que Citigroup (NYSE:C) a abaissé de neutre à vendre sa recommandation sur le géant pharmaceutique.
Le titre Staples a également tiré le S&P 500 vers le bas, avec un recul de 3,54% à 8,99 dollars, dans la foulée de l'annonce par le fournisseur d'équipements pour bureaux d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes des analystes financiers.
Toujours du côté des résultats, l'action Home Depot a progressé de 0,59% à 158,26 dollars, après que la première enseigne mondiale de bricolage et d'aménagement intérieur a annoncé un bénéfice et des ventes à périmètre comparable supérieurs aux attentes.
Quelque 6,4 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance, contre une moyenne quotidienne de 6,8 milliards observée au cours des 20 dernières sessions.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)