Le déficit commercial de la France s'est affiché en léger recul en octobre, à 6,25 milliards d'euros contre 6,57 milliards en septembre, en raison de bonnes performances sur les céréales, les boissons alcoolisées et les matériels de transport, ont annoncé les Douanes mercredi.
Les bons résultats enregistrés sur ces produits "permettent un redressement des exportations en octobre, malgré la contraction des produits chimiques et pharmaceutiques", indiquent les Douanes dans un communiqué.
Quant aux importations, elles fléchissent légèrement, les replis pour l’aéronautique et la chimie l’emportant sur la hausse des achats énergétiques.
Le déficit commercial atteint 71,56 milliards d’euros sur les douze derniers mois, marquant une très nette dégradation par rapport à 2010 où il avait fini l'année à 51,53 milliards. Le gouvernement table sur un déficit record de 75 milliards en fin d'année.
Sur les trois derniers mois, il s'établit à 17,44 milliards d'euros.
Les exportations se sont élevées à 35,83 milliards d'euros en octobre. Les ventes de produits agricoles et des industrie agroalimentaires ont enregistré une poussée de plus de 200 millions d’euros (céréales, boissons alcoolisées).
L’agroalimentaire représente désormais un peu plus de 14% des exportations, contre 12% début 2010, toujours selon les Douanes. Les ventes de matériel militaire bondissent également (+300 millions d’euros), portées par plusieurs grands contrats.
En revanche, les ventes de joaillerie/bijouterie et d’oeuvres d’art se replient. Pour le reste, si les ventes de matériels de transport bénéficient d’un meilleur niveau de livraisons d’airbus et d’automobiles, celles de produits chimiques et pharmaceutiques, de machines et déchets industriels reculent.
Stables vers l’Union européenne, les exportations progressent vivement vers l’Amérique (Airbus et essences). Elles diminuent vers l’Europe hors UE, du fait de moindres livraisons aéronautiques.
Les importations s'élèvent à 42,08 milliards d'euros. Les achats énergétiques progressent. Mais les achats industriels se contractent, en raison notamment de moindres introductions aéronautiques depuis l’Allemagne et d’une baisse des approvisionnements en produits chimiques (Allemagne et Singapour, notamment).
Alors que les achats accélèrent auprès des pays tiers (hydrocarbures naturels depuis l’Europe hors UE, carburants depuis l’Amérique du Nord), ils se contractent depuis l’UE.