PARIS (Reuters) - Le coût final de la centrale nucléaire de type EPR à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre, pourrait dépasser de 1 à 3 milliards d'euros le devis initial, rapporte samedi Le Monde, qui cite un audit interne d'EDF (PA:EDF).
Ce dérapage pourrait s'expliquer par un retard dans le calendrier de livraison de la centrale, qui est censée être mise en service en 2025, ajoute le quotidien français.
Joint par Reuters, le groupe EDF n'a pas souhaité faire de commentaire.
La Grande-Bretagne, la France et la Chine ont signé en septembre dernier le contrat de construction de deux réacteurs, un projet initialement évalué à 18 milliards de livres (environ 21 milliards d'euros), après de longues négociations parfois tendues.
Samedi, Le Monde fait état d'une "revue de projet", dont les résultats devraient être communiqués au comité stratégique et au conseil d'administration d'EDF en juillet ou après l'été.
"Les premières conclusions, non retraitées ni soumises à discussion contradictoire, indiquent qu'il y aura bien un dérapage financier qui pourrait être imputable à la dérive du calendrier, indiquent plusieurs sources proches du dossier", écrit le journal.
"Un dérapage chiffré entre 1 milliard et 3 milliards", précise encore Le Monde, qui évoque un démarrage de la centrale "sans doute pas avant 2027".
EDF, pour qui Hinkley Point représente un enjeu majeur sur le plan financier, est appelé à détenir 66,5% du projet tandis que le chinois CGN investit six milliards de livres pour en acquérir 33,5%.
(Simon Carraud et Geert de Clercq, édité par Eric Faye)